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Les motoneiges hors-sentier préoccupent le Réseau Zec

Les 63 zecs du Québec passent en mode hiver et plusieurs de ces territoires s’ouvrent à la pratique des différentes activités, motoneige, ce qui n’est pas sans causer certaines contraintes.

La pratique de la motoneige « off-trail », ou hors sentiers en est une qui préoccupe la directrice générale du Réseau Zec, Myriam Bergeron, en entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature ».

 « Il n’y a pas encore d’encadrement officiel de ces engins sur les zecs, ce qui entraîne plusieurs défis et son lot de préoccupations. C’est notamment une question de sécurité pour les motoneigistes hors-pistes et pour la grande faune. Il y a aussi la protection des plantations d’arbres à assurer. Le hors-piste représente une super offre touristique à développer, qu’il faut encadrer si on ne veut pas être confrontés avec des accidents en terrains éloignés, et des impacts inacceptables sur la faune. Une grande réflexion est en cours entre les différentes parties prenantes », confirme Myriam Bergeron.

Gérer efficacement les territoires des zecs, assurer l’accès sécuritaire à ces territoires, encadrer les activités, et assurer la protection de la faune, sont les leitmotivs de la dg du Réseau Zec.

Conflit au paradis de la motoneige !

Un conflit a éclaté l’hiver dernier entre la Zec Martin-Valin et des motoneigistes, à qui la zec a imposé des droits quotidiens de circulation de 13,45$ par jour, même si ces derniers étaient membres de la Fédération Québécoise des Motoneigistes (FCMQ) à qui ils paient déjà 400$ pour être membres et circuler partout au Québec. Sans ce droit d’accès du jour, des motoneigistes ont reçu un billet d’infraction minimum de 250$.

« La Zec Martin-Valin est un paradis de la motoneige sillonnée par énormément de kilomètres de sentiers de la Fédération des Clubs de Motoneigistes du Québec. Oui il y a eu des tensions, mais beaucoup de questions se posent. Les gestionnaires de la zec, comme les autres parties impliquées, veulent offrir des services aux motoneigistes. Les travaux se poursuivent entre les deux fédérations, les ministères concernés afin de mettre des mesures en place pour bien fonctionner sur les activités de la motoneige et pour que les zecs aient les bons outils pour répondre à leur mission d’assurer leur accès, de protéger et de conserver la faune », commente la directrice générale du Réseau ZECS.

Modernisation des zecs

Lors de cette même entrevue, Myriam Bergeron aborde aussi le Plan de modernisation des zecs. En 2018, à l’occasion du 40e anniversaire de la création des 63 zecs, Québec avait appuyé leur fonctionnement et leur développement en investissant 24.5 M $ jusqu’en 2024.

« Nous avons déposé un nouveau plan pour « renouveler nos vœux », car nos zecs ont encore beaucoup de besoins, dont celui de rendre notre réseau plus vert, plus efficace, de continuer à soutenir nos organisations avec de bons outils, les accompagner dans leurs opérations, et de faire reconnaître les zecs auprès du public pour l’ampleur de leurs activités ».

On peut entendre ou réentendre cette entrevue en cliquant sur le lien ci-dessus.

 

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Réseau Zec

Publié le : 2023-12-04 07:00:38