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Opération charme auprès de la relève

Plusieurs mesures ont été prises au cours des dernières années pour faciliter la relève dans le monde de la pêche, considérée comme la porte d’entrée par excellence pour la pratique des activités fauniques.

La dernière de cette longue liste est la diminution du coût des permis.

Il ne faut pas se le cacher, tant pour le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) que pour tous les organismes qui offrent cette activité, il est impératif de trouver un moyen d’assurer une relève.

C’est dans cet esprit qu’une importante campagne de valorisation de la pêche sportive, qui s’étendra sur trois ans, sera mise en œuvre par le MFFP, au cours du mois de mai.

Le moment du shore lunch, lorsque les filets de truite et leurs accompagnements cuisent sur le feu de bois, représente une des meilleures parties, sinon la meilleure, d’une journée de pêche.

Cette mesure s’ajoute à plusieurs autres qui ont été récemment prises afin d’intéresser les plus jeunes. Ces derniers ont accès à une offre d’activités de loisir diversifiée, ce qui n’était pas nécessairement le cas dans le passé.

Tout d’abord, la baisse du coût des permis pour les moins de 65 ans, qui est passé de 30,89 $ à 22,79 $, fera certainement une différence. Il était plus avantageux d’acheter plusieurs permis de trois jours dans le passé qu’un permis annuel. Ce ne sera plus le cas avec le nouveau prix.

Des outils

L’accès à la pêche a aussi été simplifié, offrant du même coup plusieurs possibilités à ceux qui seraient tentés de taquiner le poisson.

Et le choix est vaste. Il est possible de faire de la pêche en pleine ville, surtout depuis l’avènement de la fête de la Pêche. Au cours des activités tenues un peu partout au Québec, il y a eu des ensemencements. Ces derniers doivent être faits dans des endroits faciles d’accès pour monsieur et madame Tout-le-Monde. De nombreuses rivières et des lacs qui se situent en milieu urbain comptent maintenant une population de poissons capable d’offrir une qualité de pêche impressionnante.

Pour aller plus loin dans ce domaine, selon la rumeur, le gouvernement devrait simplifier l’accès aux demandes financières aux organismes qui veulent mettre en valeur la pêche dans leur milieu.

Populaire prêt-à-pêcher

L’autre point très important à souligner, c’est l’arrivée du prêt-à-pêcher, offert dans de nombreuses pourvoiries et dans le réseau de la Sépaq. Cette façon de faire a permis à plusieurs personnes, qui ne possédaient pas d’équipements, de vivre l’expérience de la pêche sans avoir à investir une forte somme.

De plus, des experts sur place sont à la disposition des apprentis pêcheurs afin de leur prodiguer conseils et astuces pour les aider à réussir leur aventure.

Du côté de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, il y a l’application allonspecher.com, qui vous fournit une foule de renseignements pertinents sur les sites de pêche, les accès, les espèces et de nombreuses autres informations très utiles.

Des forfaits adaptés

L’offre de pêche dans les territoires structurés a aussi beaucoup changé. Des territoires comme les pourvoiries, les réserves fauniques et les zecs, ont longtemps été associés à des activités de pêche uniquement. Ils ont dû modifier leur façon de faire.

Aujourd’hui, il y a des offres spécialement conçues pour les familles dans les réserves fauniques et les pourvoiries. On a aussi ajouté des équipements comme des kayaks, des canots et des vélos qui permettent de faire autre chose que de la pêche durant un séjour en forêt. Il n’est pas rare de retrouver une aire de jeux pour les plus jeunes. Du côté des zecs, on offre la gratuité pour les jeunes de 17 ans et moins.

On a aussi modifié l’offre à plusieurs endroits, en offrant des styles de logements différents, comme les prêts-à-camper. On compte maintenant des aventures de pêche avec des parcours en canot ou par des sentiers aménagés qui permettent d’avoir accès à des lacs plus éloignés, ce qui fera le plaisir des randonneurs. Dans la réserve faunique des Laurentides, on va offrir sous peu le Bikepacking avec pêche et logement en refuge pour les jeunes aventuriers.

Et il ne faut pas oublier que la pêche est plus qu’une simple activité de prélèvement. Elle permet de vivre une expérience nature complète, allant au-delà de la simple capture de poissons. Cet élément sera mis en lumière dans cette opération charme auprès de la relève.

Une pérennité à assurer

Si l’on veut vraiment attirer de jeunes adultes à pratiquer la pêche, il faut leur offrir de belles conditions, avec des mesures qui correspondent à leurs attentes, et non selon les anciennes méthodes. Il y aura encore longtemps des pêcheurs traditionnels, mais lorsque les baby-boomers disparaîtront du décor, la pêche sportive va en prendre pour son rhume si rien n’est fait !

C’est pour assurer la pérennité de l’activité que le gouvernement et ses partenaires fauniques travaillent à revaloriser la pêche. Après tout, il ne faut pas oublier que dans plusieurs régions du Québec, la pêche représente un moteur économique de premier plan dont on ne peut se passer.

Reproduction autorisée par Julien Cabana de sa chronique parue le samedi 4 mai 2019 dans le Journal de Québec.

Auteur : Rendez-Vous Nature

Catégorie : Pêche

Publié le : 2019-05-05 08:08:57