Rechercher

Un petit ajout à la loi pourrait tout régler!

Le phénomène des « roads hunters » ou des « faiseux de chemins », qui patrouillent les bordures des champs privés pour cibler un gibier sans l’autorisation du propriétaire, pourrait se régler par un simple ajout à la réglementation actuelle.

« C’est très simple à faire. Comme c’est le cas en Ontario. Si une personne se retrouve sur un terrain privé sans l’autorisation du propriétaire, un constat d’infraction est émis et un gros montant est à payer », confirme le président du Syndicat des agents de protection de la faune du Québec, Martin Perreault.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », M. Perreault indique qu’il a rencontré récemment et consulté ses délégués régionaux, et le phénomène des « faiseux de routes », ne se limite pas à quelques zones de chasse au Québec, mais qu’il est observé dans l’ensemble de la province. « C’est une problématique assez présente partout », dit-il.

Malheureusement, ses agents, comme les policiers, n’ont pas le pouvoir d’émettre des constats d’infraction, en lien avec le passage et la présence de chasseurs sur des terres privées, sans autorisation préalable et où les risques d’accidents dramatiques sont bien présents. Un coroner devait enquêter sur le décès d’un homme à la suite du tir d’un gibier à partir d’un chemin public. Ça se passait le 11 novembre 2013 à Saint-E?Ize?ar, dans Chaudière-Appalaches. Le projectile a traversé le cerf pour atteindre mortellement un autre chasseur, caché dans des buissons, derrière le gibier. Le coroner a conclu à un décès accidentel. Il n’y a pas eu de recommandations pour éviter que ce genre d’accident ne se reproduise.

Agents et policiers « menottés »

« Et actuellement, on est comme menottés et on n’a pas le pouvoir d’émettre un constat d’infraction en lien avec le passage, sur des terres privées, et sans autorisation écrite du propriétaire », déplore le président provincial. Ce qui pourrait être fait, ajoute-t-il, c’est inclure un article de loi, ou l’harmoniser celle existante aux endroits qui sont sous protocole avec le ministère Forêts, Faune et Parcs, comme des clubs de chasse et de pêche. Dans ce cas, un agent peut intervenir et émettre un constat d’infraction à une personne qui n’a pas accès à un terrain sous protocole.

Et il arrive parfois des échanges verbaux virulents entre des soi-disant chasseurs et des propriétaires terrains. Le ton et la tension montent et des conséquences pourraient être dramatiques. « Ce sont des personnes sont armées. Il ne faut pas attendre qu’il arrive un évènement malheureux pour nous donner plus de pouvoirs pour tranquilliser les « faiseux de chemins », affirme Martin Perreault.

Phénomène relié aux 2 cerfs par chasseur

Le président du Syndicat des agents de protection de la faune du Québec est d’avis que la possibilité de récolter deux cerfs, dans deux zones différentes, par un même chasseur, n’est pas étrangère à la hausse des « faiseux de chemins ». « C’est certain que ça n’a pas aidé.

Des « faiseux de chemins » se promènent sur un plus grand territoire, dans deux zones, avec des permis pour ces zones. La problématique de ces « faiseux de chemins » est qu’ils se fichent des propriétaires fonciers, alors que ça ne devrait pas être le cas. On devrait avoir plus de « pogne » pour intervenir lorsqu’on a des signalements de personnes qui se promènent de gauche à droite dans un même véhicule, on devrait avoir des infractions à émettre », tanche Martin Perreault.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Nouvelles

Publié le : 2021-12-15 16:57:28