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Une experte demande une étude sur l'impact des incendies de forêt sur la faune

Les incendies de forêt qui ont ravagé plusieurs secteurs de l'Ouest canadien ont gravement affecté les populations animales qui s'y trouvent, suggère une experte.

Professeure en conservation de l'environnement à l'Université de la Colombie-Britannique, Karen Hodges explique que les habitats fauniques ont autant été visés par les flammes que les résidences au sein de la population. Les scientifiques sont surtout inquiets à propos des forêts anciennes dans les régions incendiées, qui abritent le lynx du Canada, la martre, le pékan, le caribou et l'autour des palombes, a indiqué Mme Hodges.

"J'ai ensuite commencé à m'inquiéter à propos de la plupart des prédateurs, parce qu'ils ont besoin de vastes endroits pour chasser et répartir leur population dans le territoire, a-t-elle affirmé en entrevue, lundi.

"Alors que nous voyons les gros incendies s'accumuler, des centaines de kilomètres carrés ne seront plus de bons habitats pendant longtemps."

Son équipe a récemment publié des articles sur l'impact des incendies de forêt sur les petits animaux comme la martre, le lièvre d'Amérique et les souris, mais il manque de documentation sur l'impact des feux sur les habitats fauniques, selon elle. Le ministère des Forêts a indiqué dans un communiqué qu'une évaluation de l'impact des incendies sur la faune prenait au moins six mois à compléter.

"L'impact des grands incendies de forêt qui ont émergé dans l'ouest dans les dernières années est incompris", a précisé Mme Hodges.

L'agence de protection des forêts contre le feu de la Colombie-Britannique a indiqué qu'il y avait présentement presque 250 feux de forêt dans la province. Les petits animaux comme les souris et les campagnols ont plus de difficulté à s'enfuir des incendies de forêt que les plus gros mammifères, comme les loups et les ours.

Les petits animaux sont toutefois en mesure d'élire domicile dans des régions ravagées plus rapidement que les plus gros, parce qu'ils ont moins besoin de ressources, a-t-elle expliqué.

Le feu fait partie intégrante de cet écosystème, et certaines espèces en tirent des bienfaits, comme les pics-bois et les épilobes.

Toutefois, les incendies sont maintenant plus gros et chauds puisque la saison commence plus tôt et finit plus tard, a précisé Mme Hodges, en ajoutant qu'il restait de six à huit semaines cette année.

Elle est surtout inquiète du manque de lois spéciales pour protéger les espèces menacées, dans un environnement qui change si rapidement et qui est menacé par les coupes de sauvetage après les incendies.

Auteur : La Presse Canadienne

Catégorie : Nouvelles

Publié le : 2021-08-24 17:57:23