Maladie de Lyme : traitement préventif recommandé dans le Val Saint-François

Le territoire du réseau local de services du Val-Saint-François a été identifié par l'Institut national de santé publique (INSPQ) comme nouveau secteur où le traitement préventif contre la maladie de Lyme est recommandé.

Par Lilia Gaulin, Initiative de journalisme local- LA TRIBUNE

L'Estrie est d'ailleurs la région du Québec où le plus de cas de cette maladie sont répertoriés. La maladie de Lyme est causée par la piqûre d'une tique infectée par une bactérie. Généralement, elle se manifeste par une rougeur à l'endroit de la piqûre.

Le Val-Saint-François s'ajoute aux RLS de la Haute-Yamaska, de la Pommeraie et des Sources pour les secteurs les plus à risques de contracter la maladie de Lyme. Ces derniers ont tous été identifiés comme des territoires où la prophylaxie postexposition à une piqûre de tique est recommandée. Ce traitement est une dose d'antibiotique. La prophylaxie postexposition peut être prescrit par un médecin ou un pharmacien.

" La première chose à faire quand on se fait piquer par une tique est d'appeler le 811. Les gens au 811 sont habiletés à savoir si la personne est éligible à la prophylaxie ", explique la médecin-conseil à la Direction de santé publique du CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Geneviève Baron en ajoutant que plusieurs critères sont à respecter afin d'administrer le traitement préventif.

" Si la tique a été accrochée moins de 24 h, il n'y a presque pas de risques de transmission ", ajoute-t-elle.

Elle explique également que certains éléments doivent être respectés, lors de la surveillance des tiques et des cas humains, pour identifier une région à risque.

" Dès qu'un secteur a une prévalence d'infection qui dépasse 20 % des tiques récoltés, il est éligible pour la prophylaxie. On doit avoir des personnes qui ont attrapé la maladie de Lyme dans ces milieux, puis il faut qu'il y en ait un certain nombre durant une certaine période. "

Dre Baron évoque également que le délai entre le retrait de la tique et la consultation avec un professionnel de la santé ne doit pas dépasser trois jours. " Au-delà de ça, la maladie pourrait se développer et c'est peut-être d'un traitement que la personne aura besoin plus tard. "

La maladie de Lyme en évolution en Estrie

Depuis le début de l'année 2021, 15 cas de la maladie de Lyme ont été recensés en Estrie.

Rappelons qu'au cours des dernières années, l'Estrie a vu son nombre de cas de maladie de Lyme exploser. En 2010, la région avait dénombré un seul cas tandis que 202 ont été recensés en 2019.

Une légère baisse de cas a été compilée en 2020 avec un total de 155. Le CIUSSS de l'Estrie-CHUS souligne que cette variation peut s'expliquer par différents facteurs tels que la baisse des consultations médicales en raison de la pandémie, une augmentation de la télémédecine, un délestage de la surveillance dans certains secteurs ou en raison des conditions climatiques.

" La maladie de Lyme était surtout présente dans le nord-est des États-Unis. Avec l'adoucissement de nos hivers en raison des changements climatiques, cette maladie a migré. Les tiques survivent mieux aux hivers. Ça permet aux tiques de transmettre la maladie ", évoque Dre Baron.

La Direction de la santé publique de l'Estrie rappelle aux amateurs de plein air et aux travailleurs, ?uvrant à l'extérieur, d'être vigilants notamment en portant des vêtements qui couvrent la peau, en portant des couleurs pâles, en appliquant du chasse-moustiques, en demeurant dans les sentiers dégagés des boisés et des forêts et en s'examinant au retour d'une activité extérieure.

Auteur : Initiative de journalisme local

Catégorie : Nouvelles

Publié le : 2021-06-18 17:16:08