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Les gardes-chasse veulent quitter la « faune » pour la Sécurité publique!

Les agents de protection de la faune, souvent appelés gardes-chasse et « policiers de la forêt », souhaitent quitter le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Ils veulent relever d’une autorité naturelle reliée directement à leurs fonctions d’agents de la paix, le ministère de la Sécurité publique.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », le président du Syndicat des agents de protection de la faune, Martin Perreault, estime que le « timing » n’a jamais été aussi favorable à ce changement d’autorité.

Les agents de protection de la faune relèvent déjà depuis 12 ans, du Code de la déontologie policière et portent le statut d'agents de la paix, où on retrouve les agents correctionnels, les policiers, la se?curite? civile et les pompiers.

Les récentes audiences publiques du Comité consultatif sur la réalité policière au Québec (CCRPQ), visant à réfléchir à la modernisation des forces de l'ordre au Québec, ont donné des munitions au Syndicat des agents de protection de la faune.

Le président Perreault y a déposé son mémoire pour un changement de ministère de ses membres. Le CCRPQ doit remettre son rapport au gouvernement du Québec au mois de mai prochain.

L’histoire se répète

Lors de cette entrevue à « Rendez-Vous Nature », le président Perreault rappelle que ce n’est pas la première fois que son Syndicat souhaite transférer ses membres vers la Sécurité publique.

Mais les changements de gouvernements et d’appellations du ministère responsable de la faune, comme notamment le Ministère du Loisir de la Chasse et de la Pêche, devenu le ministère de l'Environnement et de la Faune, puis maintenant le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), ont retardé le processus du changement de ministère des « policiers des bois ». C’est à recommencer à chaque fois.

Soumis au Code de la déontologie policière, les agents de protection de la faune exécutent des tâches dévolues aux policiers. Ils sont responsables de l’application des lois visant la protection de la faune sauvage et la conservation de ses habitats. Ils ont le pouvoir d'inspecter, d'enquêter, d'arrêter, de perquisitionner, de recueillir des preuves de braconnage et d’effectuer des saisies.

En novembre 2019, Forêts, le MFFP a indiqué que les agents de protection de la faune pourront effectuer des vérifications et appliquer la Loi sur l'immatriculation des armes à feu (LIAF).

« Dans l'application de cette Loi, les Agents de protection de la faune auront des pouvoirs semblables à ceux des policiers ». Avec cette déclaration, et la Loi sur l'immatriculation des armes à feu, la porte s’ouvrait encore plus à la Sécurité publique.

Même si les agents de protection de la faune sont sur le terrain, et patrouillent sur des chemins gravelés, comme les policiers le sont sur la route asphaltée, ils ne peuvent intervenir et ni sévir dans un cas d’alcool au volant sur un chemin forestier.

Les agents de protection de la faune pourraient aussi appliquer d’autres dispositions criminelles au cœur de la sauvagerie québécoise, là où les policiers ne vont pas du tout, ou mettent que rarement les pieds.

Chapeauté par la Sécurité publique, le Service de la protection de la faune pourrait se permettre d’engager plus d’agents. Le budget de la Sécurité publique de 872 M$, est plus important que celui de 39 M$ la Protection de la faune dans un ministère composé essentiellement de fonctionnaires.

Confortables et profitable

En somme, les agents de protection de la faune seraient plus confortables dans l’exécution de leurs tâches, sous l’autorité du ministère adéquat de la Sécurité publique.

Sous ce chapeau, les agents du Syndicat de Martin Perreault seraient motivés davantage et une synergie naturelle et efficace avec les autres formations de la Sécurité publique n’en seraient que profitables à toutes les parties, incluant la faune de tous les Québécois.

Une entrevue à ne pas manquer avec le président du Syndicat des agents de protection de la faune, Martin Perreault à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-haut.

 

Photo du bas

Le président du Syndicat des Agents de Protection de la Faune, Martin Perreault, est confiant et il estime que le « timing » n’a jamais été aussi favorable à ce changement d’autorité que maintenant. (Photo courtoisie Syndicat des agents de protection de la faune)

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Nouvelles

Publié le : 2021-03-14 08:09:10