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Trudeau dit que son projet de loi sur les armes à feu est fidèle à ses promesses

Justin Trudeau présente son projet de loi pour restreindre davantage les armes à feu comme étant fidèle à ses engagements en campagne électorale.

Le projet de loi a été déposé mardi matin.

Il prévoit permettre aux municipalités d'interdire les armes de poing. Déjà, la mairesse de Montréal Valérie Plante a indiqué que pareille mesure serait inefficace. Elle réclame plutôt qu'Ottawa interdise ces armes à la grandeur du pays.

Le projet de loi prévoit un programme de rachat des armes d'assaut maintenant illégales. Si ce programme n'est pas obligatoire, le gouvernement estime qu'il sera efficace parce que les propriétaires de ces armes ne pourront plus rien en faire.

À sa conférence de presse mardi matin, le premier ministre a présenté son projet de loi comme la mesure la plus sévère jamais vue au Canada.

"Dans un pays comme le Canada, être victime parce qu'on est à la "mauvaise place au mauvais moment'', ça ne devrait jamais arriver. Pas au parc, pas à la mosquée, pas à l'école, et pas nulle part ailleurs", a-t-il déclaré.

Il a ensuite justifié le choix des mesures retenues pour les armes d'assaut en affirmant avoir étudié ce que des pays comme la Nouvelle-Zélande ont fait.

"Nous avons vu ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, tout en tenant compte des réalités ici, au pays", a dit M. Trudeau.

Les groupes qui militent pour un plus grand contrôle des armes à feu s'inquiétaient de voir un programme de rachat des armes d'assaut qui ne soit pas obligatoire.

C'est le ministre fédéral de la Sécurité publique qui leur a offert une réponse à la conférence de presse de mardi.

Le projet de loi "éliminera toute utilisation légale" de ces armes d'assaut, a fait valoir Bill Blair.

Quelque 1500 modèles d'armes d'assaut ont été bannis par le gouvernement fédéral.

Le ministre Blair a expliqué que les propriétaires qui ont acheté légalement ces armes avant qu'elles ne soient interdites ne pourront pas les transporter, les vendre, les donner ou s'en servir. Il croit donc que "la majorité" de ces propriétaires accepteront de livrer leurs armes contre compensation financière.

Le nouveau projet de loi augmente les peines pour le trafic d'armes. Il rend également plus difficile d'importer des munitions.

"On va (...) proposer des lois qui permettront aux amis et aux proches qui s'inquiètent d'une situation de demander à la cour de confisquer immédiatement les armes à feu des individus violents et à risque, et de suspendre leur permis d'acquisition. Ces mesures aideront aussi à prévenir des cas de suicide", a également indiqué M. Trudeau.

Avant de voir le texte du projet de loi, les chefs conservateur et bloquiste ont exprimé leurs inquiétudes.

Pour Yves-François Blanchet, il est primordial que le programme de rachat des armes devenues interdites soit obligatoire, sinon, il sera inutile.

Dans un tout autre camp, le chef conservateur Erin O'Toole a dit s'inquiéter pour le coût du programme de rachat en citant les 2 milliards $ dépensés pour le registre des armes d'épaule, registre démantelé par le gouvernement conservateur de Stephen Harper.

Auteur : La Presse Canadienne

Catégorie : Nouvelles

Publié le : 2021-02-16 15:27:32