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Les syndiqués de la Sépaq rejettent l'entente de principe de juillet

Les syndiqués de la Sépaq ont rejeté dans une proportion de 60 pour cent l'entente de principe qui était intervenue avec la Société des établissements de plein air, en juillet, pour le renouvellement de leur convention collective.

L'entente de principe était intervenue juste avant le début des vacances de la construction, alors qu'une menace de grève générale planait sur les établissements de la Sépaq partout au Québec.

La grève avait même commencé à être exercée, le 17 juillet, ne touchant que certains sites. Puis avant que la grève se généralise comme prévu, le 20 juillet, une entente de principe était intervenue dans la nuit du 19 au 20.

La direction de la Sépaq s'est dite désappointée de ce revirement. "C'est une grande déception. On avait mis beaucoup d'efforts pour en arriver à une entente de principe, juste avant les vacances de la construction, une entente qui avait été qualifiée de satisfaisante par les gens du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec", a commenté Simon Boivin, responsable des relations avec les médias à la Sépaq.

Le président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Christian Daigle, croit que ce sont les questions pécuniaires, surtout, qui ont fait pencher la balance. Bien des syndiqués n'étaient pas satisfaits des augmentations de salaire proposées. Pour d'autres, ce sont les questions normatives qui les ont fait sourciller, rapporte le dirigeant syndical.

M. Daigle espère pouvoir reprendre les discussions avec la direction "le plus rapidement possible".

Le syndicat se trouve toutefois dans une situation bancale, puisque le plus fort de la saison touristique est maintenant derrière nous. Les moyens de pression n'auraient donc plus le poids souhaité.

"Les moyens de pression sont toujours disponibles. La grève, le moyen ultime, est toujours disponible aussi. Est-ce que nous allons recommencer avec la grève dès le départ? Ce n'est pas certain. Nos comités de stratégie sont en place. Ils vont devoir se parler", puis relancer les discussions avec l'employeur et voir où chaque partie en est rendue.

M. Daigle admet que le plus fort de la saison touristique est passé, mais "il reste par contre pour les parcs nationaux la période de l'automne qui est toujours très prisée; il reste également la période de chasse dans les réserves fauniques; il reste également dans les établissements hôteliers différentes périodes. Donc, il y a plusieurs moments charnières à la Sépaq".

La direction semble aussi prête à relancer les discussions. "On va mettre les efforts à bien comprendre ce qui a pu achopper, les différents éléments qui ont pu faire obstacle au fait que les employés puissent entériner l'entente. Rapidement, on est prêt à retourner à la table de négociation avec la même ouverture et la même écoute qui nous a caractérisés depuis le début", a répliqué M. Boivin.

Le gouvernement du Québec a dit accueillir avec "étonnement" le résultat du vote, en dépit d'une "recommandation favorable" de la partie syndicale.

Le gouvernement a dit prendre acte de ce résultat et s'engager à collaborer avec la Sépaq et le conciliateur dans la reprise du dialogue "afin de poursuivre les efforts nécessaires pour en arriver à une entente".

"La prochaine étape sera de bien comprendre les raisons qui ont amené les membres à rejeter cette entente bien que les représentants du SFPQ en aient recommandé l'approbation", a indiqué par communiqué le ministre responsable de l'Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor, Christian Dubé.

"Il faut se rappeler que l'entente de principe s'est inscrite dans le respect d'un cadre financier établi conjointement avec la Sépaq et que, dans tous les cas, on devra maintenir ce cadre", a-t-il ajouté.

La Sépaq emploie plus de 2000 travailleurs dans les parcs nationaux et plusieurs sites touristiques.

Auteur : La Presse Canadienne

Catégorie : Nouvelles

Publié le : 2019-09-05 16:58:33