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Pérennité des clubs de motoneige : nouveau système de financement

La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec a mis de l’avant un nouveau système de financement pour les clubs.

« La raison principale, c’était d’assurer la survie des clubs, surtout en région, où il y a peu de membres et beaucoup de kilomètres de sentiers à surfacer, d’expliquer le président de la Fédération, Réal Camiré. La façon dont les sommes d’argent étaient redistribuées n’était pas équitable pour ces clubs. Ils n’avaient pas beaucoup de revenus parce qu’ils étaient calculés à partir des droits d’accès vendus. Les revenus étaient de l’ordre de 170 $ par droits vendus, ce qui représentait une somme minime pour un club qui n’avait que 50 ou 60 membres. Ces clubs devaient souvent assurer l’entretien de 250-300 kilomètres de sentiers. Il est clair que les revenus n’étaient pas suffisants pour eux. Aussi, lorsque venait le temps d’acheter de nouveaux équipements ou de faire des réparations à des infrastructures, l’argent nécessaire n’était pas disponible. »

Même si la FCMQ accordait une subvention de 100 000 $ pour l’achat d’une surfaceuse, le coût d’un tel équipement tourne autour de 350 000 $.

« Très souvent, ces clubs réussissaient à amasser une somme supplémentaire mais ils devaient immanquablement aller emprunter à la banque, explique le président. Malheureusement, ils étaient souvent refusés et devaient continuer à travailler avec de vieux équipements qu’ils devaient réparer très souvent. Vraiment, certains clubs n’arrivaient pas à boucler leurs opérations alors que d’autres clubs étaient très bien nantis. »

Dans des régions comme la Gaspésie par exemple, des clubs voulaient fermer s’ils n’avaient pas d’aide financière pour continuer à assurer le réseau de sentiers dans leur coin de pays.

À partir du moment où les dirigeants de la FCMQ ont décidé de garder la formule de l’interconnexion entre les régions, il fallait prendre les moyens nécessaires pour assurer des revenus financiers équitables pour tous les clubs.

Revenus garantis

« Le nouveau système permet d’assurer des revenus équitables pour les coûts d’opération, explique le président. Nous donnons 50 $ par droit d’accès, 85 $ de l’heure pour surfacer et on paie 200 $ du kilomètre de sentier. Tout cela fait en sorte qu’en début de saison, les clubs ont des revenus assurés au moment où il y a beaucoup de dépenses. Avec ces conditions, des clubs moins bien nantis n’ont plus à se casser la tête pour savoir s’ils vont pouvoir se rendre au bout de la saison en offrant de bonnes conditions de sentiers. Très honnêtement, on voyait venir que, sans cette nouvelle façon de faire, certains clubs s’essoufflaient et qu’ils auraient fermé. »

Il faut savoir que certains clubs ne surfacent les sentiers que pour deux, trois ou quatre semaines alors que d’autres le font sur une période de 12 semaines et plus. Il fallait équilibrer les revenus.

« Concrètement, le nouveau système repose sur l’unification des ventes de droits d’accès via la Fédération. Les motoneigistes peuvent continuer à encourager leurs clubs, en indiquant leur choix lors de l’achat de leur droit. Cela permet de faire un partage équitable de la richesse disponible parmi les 197 clubs de la Fédération », d’expliquer le président. Cette nouvelle façon de faire est le fruit d’une longue réflexion qui a duré plusieurs années. Au début, le programme portait le nom de 2020 mais les démarches et les rencontres partout au Québec se sont poursuivies jusqu’à ce que la décision finale indique que la saison 2023-2024 serait la première saison de ce programme. On a procédé à des simulations financières et à des changements en cours de route après les rencontres avec les gens du milieu.

« Nul doute qu’il y aura d’autres ajustements. Le dossier n’est pas hermétique. Nous restons à l’écoute des clubs et de leurs besoins. » Toute la démarche n’a toujours eu qu’un seul but : assurer la pérennité du meilleur réseau de sentiers de motoneige au monde, avec ses 33 000 kilomètres. 

L'hiver tarde à s'installer

Décidément, l’hiver se fait tirer l’oreille un peu partout au Québec. La neige n’est pas tombée de façon uniforme sur l’ensemble du territoire. Pendant que dans les Monts-Valin les sentiers sont ouverts, à certains endroits en Gaspésie, il manque de neige. Il faut donc espérer que la température va s’améliorer et que des pluies comme celles que nous avons connues dans les derniers jours ne reviendront pas. À certains endroits, les efforts pour mettre la saison en marche ont complètement été détruits par cette pluie. Présentement, on peut dire que c’est le festival de la remorque. Ça signifie que vous devez vous déplacer vers les endroits montagneux ou encore plus au nord, comme à Chapais où le club a des sentiers ouverts, avec remorque et motoneige.

Mais, comme le disait Denis Lavoie de Motoneiges.ca, il n’y a pas de panique à avoir parce que les sentiers sont très rarement ouverts avant les Fêtes ou durant cette période, peut-être une année sur quatre. La meilleure chose à faire avant de vous aventurer est de consulter la carte des conditions de sentiers de la FCMQ ou encore de vous adresser directement à votre club local.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2023-12-21 18:06:19