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Une saison difficile pour les bénévoles des clubs

En raison des caprices de dame Nature, des grands vents et des pluies diluviennes entre autres, les bénévoles de tous les clubs de quad du Québec ont beaucoup plus de travail cet été pour entretenir le réseau de sentiers.

« Il est certain que la saison est difficile pour l’entretien des sentiers avec les conditions que dame Nature nous offre, explique le président de la Fédération québécoise des clubs quads (FQCQ), Réjean Blouin, qui habite en Gaspésie. Avec les déluges que nous avons connus, il faut nécessairement plus d’entretien dans les sentiers. »

« Les bénévoles font ce qu’ils peuvent. Si on fait appel à des sous-traitants, ils ne sont pas toujours disponibles quand on en a besoin. Mais, malgré tout cela, je trouve que l’on s’en sort assez bien à l’heure actuelle. »

UN INCIDENT EST VITE ARRIVÉ

Pour ce qui est de la situation en général à la grandeur du Québec, le président expliquait que dans les circonstances, ce n’était pas si mal.

« Il arrive des incidents. Il y a des tronçons qui sont moins beaux. Nous avons demandé à tous les clubs de porter une attention particulière et d’indiquer les dangers, si nécessaire. Ils réparent au besoin ; mais il faut comprendre que les bénévoles ont leurs limites et que le manque de ressources à certains endroits peut faire la différence. »

« Nous, en Gaspésie, les sentiers sont un peu boueux, il y a de l’eau à certains endroits, mais pour plusieurs quadistes, ça fait partie du plaisir de pratiquer leur loisir favori. L’achalandage est là. Nous recevons des gens du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et même de Toronto. »

Avant de nous quitter, le président a dit déplorer les derniers décès qui se sont produits, dont un alors que le jeune ne portait pas de casque. 

« Il était trop petit pour circuler sur un quad et aussi, il ne portait pas de casque. Les gens doivent comprendre que la pratique du quad est très agréable, mais qu’aussi elle demande de respecter certaines règles de sécurité inévitables comme le port du casque. »

MATAPÉDIA, UN BEL EXEMPLE

« La mauvaise météo a brisé beaucoup de chemins forestiers, nous obligeant à travailler beaucoup plus, raconte André Blouin, président du club de VTT de la Matapédia. Tout a commencé le 23 décembre dernier avec les gros vents que nous avons eus qui, ajoutés à ceux de ce printemps, ont causé la chute de milliers d’arbres dans nos sentiers. Nous avons dû entreprendre une opération nettoyage de très grande envergure pour arriver à offrir de beaux sentiers. Une armée de 126 bénévoles a mis la main à la pâte. Nous avons pu passer à travers. À la fin de mai, les gens pouvaient circuler dans nos sentiers. »

Les gros orages ont aussi causé passablement de dégâts. 

« Nous avons beaucoup de montagnes sur notre territoire, ce qui implique beaucoup d’eau de ruissellement, qui coule abondamment. Nous avons prévu le coup en installant de nombreux ponceaux, 764 au total, pour contrer le problème. »

« Nous avons pu diminuer les impacts, mais, quand même, nos tracteurs sortent régulièrement dans les sentiers afin d’offrir aux quadistes des sentiers où ils peuvent circuler facilement et en toute sécurité. Le vent a aussi détruit de nombreux panneaux de signalisation, mais il y en avait moins qu’on le pensait. Ils ont été remplacés. Le groupe de bénévoles du club s’occupe chaque jour de veiller au grain pour que la situation demeure stable », dit le président.

Il avoue que c’est la première année qu’autant d’avaries viennent compliquer le travail des bénévoles. 

« Ce n’est pas facile, c’est certain. L’installation des nombreux ponceaux a été très payante. Nous faisons des sorties d’eau à tous les 100 pieds pour éliminer l’eau qui descend des montagnes. Ça fait des sentiers un peu plus rock and roll, mais les gens aiment cela. Cette situation n’a pas empêché les quadistes de visiter la région. »

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2023-08-24 09:30:09