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Des retombées économiques de 9,3 milliards $ au pays

Selon les derniers chiffres compilés par le Conseil canadien des organismes de motoneige (CCOM), plus de 600 000 motoneigistes pratiquent l’activité au Canada.

Les membres de l’organisme étaient réunis à Québec dernièrement pour discuter du dossier motoneige, de tout ce qui se passe dans le milieu, et aussi pour définir les besoins afin d’assurer l’avenir de la pratique de ce loisir à la grandeur du pays. Hormis la Colombie-Britannique, toutes les provinces étaient représentées par des délégués. Durant 48 heures, Québec est devenu la capitale canadienne du monde de la motoneige au Canada.

« Nous sommes venus pour connaître la situation de chacune des fédérations provinciales et aussi pour échanger des idées afin de régler bien des problèmes que nous avons en commun, d’expliquer le président du CCOM, Brad Mann. On peut prendre en exemple le prix du carburant qui a augmenté de façon exponentielle. Par exemple, dans mon club, au Nouveau-Brunswick, l’an dernier, nous avons dépensé 19 723 $ pour l’entretien des sentiers. Cette saison, nous arrivons à 32 000 $, et l’hiver n’est pas fini. Nous n’avons pas les fonds nécessaires pour assurer une telle augmentation. Ce n’est qu’un exemple de notre réalité. Nous allons demander aux autorités gouvernementales canadiennes de nous aider à assurer le financement des activités. Tout le dossier de la motoneige repose sur les épaules de bénévoles. Le monde du tourisme récolte de très gros bénéfices grâce à la motoneige. »

DES REVENUS

Le même phénomène existe partout au Canada, selon le directeur général du CCSO, Dennis Burns.

« Partout au Canada, nous sommes en difficulté pour le recrutement des bénévoles, les dépenses ne cessent d’augmenter comme le coût des surfaceurs ou l’entretien de la machinerie et plus. Il faut trouver une solution. »

Pour le directeur général, nul doute que les gouvernements de partout au Canada doivent prendre conscience des retombées de la pratique de la motoneige.

« Nous rapportons plus de 1,4 milliard $ en taxes aux gouvernements de tous les niveaux. L’impact économique de la motoneige est de 9,3 milliards $ au total. La motoneige assure aussi plus de 41 000 emplois seulement dans l’industrie. Il faut ajouter à cela tous les autres emplois indirects qui sont assurés grâce à la motoneige, pour avoir le portrait réel de l’impact économique de la pratique de la motoneige. Nous discutons présentement avec le gouvernement canadien pour trouver une forme de partenariat afin d’assurer la pérennité de la pratique de ce loisir unique. »

Lorsqu’il part en randonnée, le motoneigiste n’emporte pas ses repas, son essence et tous les autres services connexes. Il les consomme tout au long de son parcours. Plusieurs milieux vivent de la pratique de la motoneige en hiver, tant au Québec qu’ailleurs au Canada.

MESSAGE À PASSER

Le président Brad Mann a aussi tenu à passer ce message aux bénévoles.

« Il est certain que le Québec et l’Ontario sont des provinces dominantes dans le milieu au Canada. Au Québec, il y a eu un développement important autour du tourisme en motoneige. C’est un exemple pour tout le monde. Mais, au-delà de tout ce que l’on peut espérer, penser, tenter de prévoir, assurer un développement et plus, il faut toujours se rappeler que la base de toute cette machine, ce sont les bénévoles. Sans eux, il serait impossible de tenir debout la pratique de la motoneige au Canada. Je les remercie très sincèrement pour leur implication année après année. Il faut les appuyer en créant une structure forte, solide financièrement, et qui saura répondre à leurs besoins. »

Pour sa part, Dennis Burns déclarait : « La réalité des clubs n’est pas rose au Canada, que ce soit au niveau financier ou pour le renouvellement des bénévoles. C’est dans cet esprit que nous voulons créer un partenariat avec le gouvernement canadien parce que la réalité est la même partout au pays. La pratique de la motoneige représente un moteur économique très important au Canada. »

VÉRIFIER AVANT DE PARTIR

Avec les hauts et les bas de dame Nature, vous devez bien vérifier ce qui se passe dans les sentiers du secteur où vous désirez rouler en motoneige. Sur la carte interactive, on peut voir apparaître des sentiers en jaune et rouge dans certains secteurs. La douceur de la température fait en sorte que plusieurs sentiers qui traversent des cours d’eau sont maintenant dégelés, surtout dans le sud du Québec. Il devient donc très important de consulter la carte. Dans certaines régions, la saison va s’étirer encore jusqu’au début du mois d’avril.

LE PLUS GRAND AU MONDE

Si on additionne le nombre de kilomètres de sentiers de motoneige au pays, on arrive à plus de 122 000 km, ce qui en fait le plus long parcours du monde. Cet élément fait partie du plan stratégique du Conseil canadien des organismes de motoneige. Toute la structure du monde de la motoneige au Canada fait en sorte que nous sommes vraiment la destination numéro un au monde.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2023-03-24 09:19:56