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Expédition Premières Nations, mission accomplie

Les 54 participants de la première édition de l’Expédition Premières Nations ont franchi le fil d’arrivée à Uashat mak Mani-Utenam samedi soir dernier vers 19 h 30.

Après avoir vécu de nombreuses aventures qui leur ont permis de se connaître et de pousser leurs capacités au maximum, ces hommes et ces femmes de plusieurs nations ont parcouru plus de 4000 km, dans des conditions qui n’étaient pas toujours faciles.

« Grâce à nos guides territoriaux, qui nous ont apporté leur aide, nous avons réussi à parcourir le territoire de nos ancêtres comme nous voulions le faire, d’expliquer le grand patron de l’aventure, Christian Flamand. Avant de partir, des prophètes de malheur me disaient que je ne réussirais pas. Je les ai fait mentir grâce à la contribution exceptionnelle de nos guides territoriaux qui connaissaient très bien le terrain et, surtout, par où nous devions passer pour réaliser notre aventure. »

« Certes, nous avons connu de nombreuses embûches durant le parcours, que ce soit sur le plan de la météo, du froid, des bris mécaniques et autres. Nous avons toutefois prouvé que nous étions capables de nous regrouper, de collaborer et, grâce à notre solidarité, de passer au travers des épreuves sur notre route. Tout au long de notre périple, nous avons mis en avant-plan le contact humain, autant parmi notre groupe que dans les diverses communautés que nous avons visitées. Partout, nous avons été reçus de façon exceptionnelle. Nous avons prouvé que la culture et le sport peuvent nous mener vers une réconciliation. »

Du soutien partout

Tout au long de cette aventure périlleuse, les gens ont mis la main à la pâte pour arriver à réaliser le défi qu’ils s’étaient lancé.

« Nous avions tout planifié au départ afin que tous les participants soient en sécurité, entre autres grâce à l’appui de commanditaires de premier plan, comme Airmedic et Choko. Mais, lorsque l’on vit une telle aventure, il peut arriver des choses que nous ne pouvions pas prévoir, d’expliquer Christian Flamand. J’ai moi-même vécu une avarie majeure alors que ma motoneige a pris feu. D’autres ont éprouvé divers ennuis mécaniques, sans oublier la fatigue, le froid extrême et surtout la sensation d’isolement total dans ces régions qui, si on n’est pas appuyés, peuvent devenir très dangereuses. »

En demande

Il a fallu que tout le monde s’entraide pour que cette première mondiale se réalise et puisse passer à l’histoire.

« Partout, on nous a épaulés pour nous permettre de mener à bien cette aventure. Je pense à notre mécanicien André Fortin qui a réparé toutes les motoneiges durant l’épreuve, permettant ainsi que les 54 soient à l’arrivée. Aussi, je tiens à remercier les gens de Dolbeau-Mistassini qui ont tout fait pour nous aider à réparer l’électronique de certaines motoneiges afin que nous puissions poursuivre. Sur la route, lors de nos déplacements, les camionneurs nous ont été d’un précieux secours à plusieurs reprises. C’est là que j’ai compris l’ampleur de cette aventure, qui nous a tous réunis sur le plan humain, quelle que soit notre appartenance. »

« Lors de la soirée précédant le départ de la dernière étape, plusieurs témoignages ont été livrés par les membres de l’expédition. Ils et elles ont expliqué ce qui avait changé dans leur vie avec cette aventure. Je pleurais dans mon casque, comme plusieurs, lorsque nous avons pris le départ le lendemain matin. »

Questionné à savoir s’il y aurait une deuxième édition, Christian Flamand a expliqué que, déjà, il avait reçu des demandes de plusieurs communautés. 

« Il faut laisser retomber la poussière et on va analyser le tout. » 

Il a tenu à remercier très sincèrement toutes les communautés qui ont reçu les membres de l’Expédition, expliquant que l’accueil avait été phénoménal chaque fois.

Des excellentes conditions, mais...

« Les motoneigistes peuvent profiter présentement des meilleures conditions de la saison, là où ça roule encore évidemment, d’expliquer Michel Garneau, directeur des relations externes à la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec. »

Les conditions sont stables. Les journées sont plus longues et la température est clémente. « C’est la période de l’année où il y a le moins de motoneigistes dans les sentiers. Plusieurs ont quitté les sentiers pour différentes raisons. C’est vraiment agréable de faire de la motoneige présentement. »

Vous pouvez toujours profiter des sentiers en achetant un droit journalier ou pour trois jours sur le site de la FCMQ.

L’expert rappelle aussi aux amateurs qu’il se peut que certains tronçons de sentiers soient déjà fermés, là où il n’y avait pas beaucoup de neige ou encore dans les secteurs où il y a des cabanes à sucre qui ont commencé leurs opérations. Il rappelle de toujours garder la droite dans les sentiers et de conduire selon ses capacités, afin d’éviter les accidents. Aussi, le casque doit être attaché en tout temps.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2023-03-09 11:28:53