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Un secret bien gardé au Club chasse et pêche Stramond en Outaouais

Au cours de mes nombreuses excursions de pêche dans le cadre de mon travail, il m’arrive parfois de tomber sur une perle rare, la pourvoirie que tout le monde devrait visiter un jour.

C’est exactement ce qui m’est arrivé lorsque je me suis retrouvé au Club chasse et pêche Stramond, en Outaouais.

Dans ce secret bien gardé, on retrouve une ambiance et une approche envers les pêcheurs bien différentes de celles de plusieurs autres pourvoiries.

« Je crois que cela tient du fait que j’aime bien dire aux gens que j’ai ajouté une petite touche féminine au site », avance la propriétaire, Renée Latour.

« Je voulais que les gens qui viennent chez nous se retrouvent dans une ambiance familiale, jusqu’à un certain point, avec des installations de qualité et surtout un accès facile à une pêche de qualité. »

Croyez-moi, elle n’a pas manqué son coup. Le site offre une première vue assez remarquable. Tout est propre, ordonné et les chalets ne peuvent faire autrement qu’attirer l’attention.

Cette pourvoirie est située au km 105 du Chemin Lépine, qui mène à Clova. Il est accessible par la 117, qui traverse Mont-Laurier. Un peu après avoir dépassé Grand-Remous, vous devez prendre le chemin sur votre droite.

À l’origine, le Stramond Lake Club appartenait à Paul Frontz de la Pennsylvanie. Il a vendu les lieux à Austin et Madeleine Gagnon en 1982.

En 2007, ils ont décidé de prendre leur retraite en passant le flambeau à l’actuelle propriétaire, Renée Latour.

Hébergement et pêche

Le site principal compte sept chalets pouvant accueillir de deux à neuf personnes, entièrement équipés, pour un séjour en plan européen. Il est possible de vivre le séjour en plan américain, en en faisant la demande à l’avance.

Il y a aussi deux chalets isolés donnant également sur le lac des Augustines, plus loin du site principal.

« Je sais que pour les amateurs qui me visitent, la qualité de la pêche est un atout majeur qui plaide en notre faveur », précise Mme Latour.

« Toutefois, j’ai voulu aller plus loin en leur offrant le confort et tout le nécessaire pour qu’ils puissent vivre des vacances intéressantes, ajoute-t-elle. Je leur offre une petite pourvoirie, dans un décor unique et paisible. La propreté des lieux, l’entretien des équipements et du site sont aussi des choses qui me tiennent à cœur. »

Nous avons été à même de le constater lors de notre passage.

Le doré, le brochet et la truite grise sont présents dans le lac des Augustines. Lors de notre passage, un amateur venait tout juste de capturer une grise de 16 livres, dans à peine quatre pieds d’eau, en avant de la pourvoirie.

Pour les leurres, rien de bien différent pour ces espèces. Dans le cas du doré, tout dépendamment des conditions, il peut se pêcher au jig, jupette orange, avec des vers de terre ou des sangsues.

Dans le cas du brochet, la pêche à la traîne avec un poisson nageur imitant des espèces comme la truite mouchetée et la perchaude, ou encore de couleur noire et argent pour imiter un méné vous donnera les meilleurs résultats.

Du côté de la truite grise, il semble que, comme dans bien d’autres lacs du Québec, elle affectionne particulièrement la couleur orange avec un poisson nageur articulé de type Rapala, ou encore un Thin Finn toujours orange.

Une carte bathymétrique vous est remise lors de votre arrivée pour naviguer sur le lac des Augustines. Pour le petit lac, la remise à l’eau des dorés et des brochets est obligatoire.

Assurer l’avenir

Si la qualité de la pêche est assurée depuis fort longtemps dans cette pourvoirie, c’est parce que des mesures concrètes ont été prises.

« Naturellement, dans le cas du doré, il est important de respecter la réglementation en vigueur en ce qui a trait à la taille des poissons. Nous encourageons fortement la remise à l’eau des grands brochets de 38 pouces et plus, de même que les grises de 30 pouces et plus, afin d’assurer aux générations futures une pêche de qualité », explique Mme Latour.

« Par exemple, dans le cas du doré, plus de 50 % des trophées remis à l’eau mesurent plus de 24 pouces depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. Avant celle-ci, seulement 20 % étaient remis à l’eau. Aujourd’hui, si les pêcheurs sont ravis que la population de dorés soit en bonne condition dans le lac des Augustines, c’est en bonne partie grâce à ce type de mesures. »

De la façon dont cette pourvoirie est gérée, autant en ce qui a trait au territoire qu’aux équipements et à la pêche, nul doute qu’une première visite là-bas vous convaincra de récidiver. C’est le genre de petit paradis qu’il faut connaître.

Vous pouvez communiquer directement avec les gens de la pourvoirie au (514) 592-0079, ou encore via la messagerie au info@stramondlake.com.

Un séjour là-bas vous permettra de découvrir ce qu’est la pourvoirie de grande qualité dans les forêts du Québec.

Reproduction autorisée par Julien Cabana de sa chronique parue le mercredi 3 juillet 2019 dans le Journal de Québec.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Découvertes

Publié le : 2019-07-04 12:56:11