Rechercher

Contrôle des cerfs : armes et engins de chasse utilisés

Les armes et engins de chasse, en plus de l’arbalète déjà ciblé, seront utilisés pour réduire et contrôler les trop fortes densités de cervidés dans les parcs nationaux.

Québec veut intervenir rapidement là où l’habitat n’a pas la capacité de supporter une surpopulation de cervidés incontrôlable par les processus naturels.

Ce qui met en danger l’écosystème d’un parc, augmente des risques d’accidents routiers périphérie, des dommages à la propriété et la transmission de maladies et de parasites dans le troupeau.

Seule la chasse peut réduire un cheptel chevreuil en forte croissance et protéger la végétation. Ce qu’approuve de nouveau Québec qui reconnaît l’importance de la chasse dans le maintien de l’équilibre des différentes espèces.

« La chasse est un excellent outil de gestion de la faune peu onéreuse, », avait fait savoir la Fédération québécoise des Chasseurs et des Pêcheurs.

Du 27 avril au 28 juin

Le 28 juin, le gouvernement confirmait son intention de modifier le Règlement sur les parcs, afin de permettre : « l'utilisation d'armes ou d'engins de chasse ».

En Commission parlementaire des transports, le 27 avril, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoît Charette, avait tranché la problématique en ces termes : « On a perdu le contrôle ».

Les parlementaires avaient alors choisi l’arbalète comme seul engin de contrôle des densités de cerfs. Québec a réajusté son tir le 28 juin dernier. « La modification proposée vise à rendre possibles les interventions de gestion de la faune à des fins de conservation, nécessitant l'usage d'une arme ou d'un engin de chasse dans les parcs nationaux ».

Ces interventions devront être autorisées par un permis à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune; permis à SEG. Le port d'armes ou d'engins de chasse dans les parcs nationaux est déjà permis chez les employés de l'État.

La modification proposée viserait les personnes ou aux organismes possédant ce permis SEG, et les exploitants de parcs nationaux, soit la SÉPAQ, l'Administration régionale Kativik (ARK), ou leurs mandataires.

Cette modification ne permet par la chasse dans les parcs nationaux. Les modalités de cette chasse ne sont ni définies, et ni connues. La chasse contrôlée serait obligatoirement contingentée et la venaison remise à des organismes d’aide aux démunis.

Quelques chiffres

Au Parc national des Îles-de-Boucherville de 8,5 km2, 300 cerfs surpeuplaient ce parc en 2021, soit 30 chevreuils par km2, pour 250 de trop. En 2020, le Parc national du mont Saint-Bruno comptait 148 icerfs, soit 16 cerfs par km2.

La densité normale serait de 5 par km2. Au Parc national du Bic, on dénombrait 200 cerfs en 2017, concentrés dans 33 km2. Le cheptel croît depuis à chaque printemps.

Les cerfs du Parc Michel-Chartrand, à Longueuil, continuent de souffrir. Les 110 bêtes sont coincés dans un parc qui peut en héberger une vingtaine.

La Cour supérieure, interpellée par la Cour d’appel qui a forcé la suspension d’une opération d’abattage, doit rendre une décision imminente.

Photos du bas :

À Londres, mégapole aux nombreux parcs pour une population de 8 millions d’individus, les cerfs tachetés et rouges, en densité équilibré, partagent leur habitat naturel en harmonie avec les visiteurs. (Photos courtoisie Melly Wells)

 

.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2023-07-01 03:48:05