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Les chasseurs du Québec dominent les Américains

La pandémie a incité les Québécois à découvrir ou redécouvrir la sauvagerie québécoise, et les villégiateurs et les chasseurs ont envahi les territoires structurés sur le continent, mais aussi sur l’Île fantastique, Anticosti.

Au Québec, le besoin de s’isoler dans la forêt sauvage, se comble naturellement sur l’île d’Anticosti, ce joyau du golfe Saint-Laurent, l’île aux cerfs. Et les chasseurs québécois occupent les séjours offerts par SÉPAQ-Anticosti en très forte majorité. C’était le cas avant la pandémie, et ce l’est davantage maintenant.

Rappelons d’abord qu’à une certaine époque, 50% de la clientèle des chasseurs qui séjournaient dans les territoires de SÉPAQ-Anticosti, étaient des Américains. La récession économique de 2008 aux États-Unis a permis aux Québécois de se réapproprier leur île. Et occuper les places délaissées par nos voisins du Sud.

« Puis la pandémie a bloqué les frontières, ce qui nous a permis d’ouvrir un « paquet » de séjours aux Québécois. Aujourd’hui, 90% des séjours de chasse offerts par SÉPAQ-Anticosti sont occupés par des Québécois. La balance de 10% revient aux Américains notamment des États de la Nouvelle-Angleterre. En tout, 3 500 amateurs convoitent le cerf Menier de SÉPAQ-Anticosti à chaque année », précise en entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature », le Directeur Ventes - Responsable du service à la clientèle de SÉPAQ-Anticosti, Daniel Lévesque.

Un « rêve américain »

Ce qui ne veut pas dire pour autant que les Américains tournent le dos à Anticosti. Au contraire, pour biens des chasseurs de chevreuils des États giboyeux du Dakota du Sud, du Maine et du Wisconsin, chasser sur l’Île d’Anticosti demeure un « rêve américain ».

Comme l’a constaté Daniel Lévesque alors qu’il participait récemment au « Yankee Sportsman’s Classic Show’ » au Vermont. « Anticosti est UNE destination pour les chasseurs américains. C’est sur leur liste de chasse de rêve, comme de chasser en bord de mer et dans d’immenses territoires », dit-il.

Les chasseurs du Sud retrouvent aussi sur Anticosti une quiétude qu’ils n’ont pas chez eux.

« Habitués à chasser dans des caches, limités dans leurs déplacements avec beaucoup de chasseurs dans plusieurs États, Anticosti les attire pour son côté exotique. Ils prennent l’avion, découvrent une chasse dans des territoires exclusifs, et avec toujours la possibilité de récolter des cerfs bien panachés. Et ils ont la même possibilité de récolter deux chevreuils chacun, ce qui est unique à l’Île », raconte Daniel Lévesque.

Et dans ces salons, les Américains qui ont déjà récolté sur l’île parlent de la qualité exceptionnelle de la venaison du cerf Menier. Sa bonne chair est un autre élément attractif que des Américains se partagent d’une génération à une autre.

Plan américain aux Américains

Alors que les chasseurs du Québec ont accès à plusieurs forfaits différents, les Américains préfèrent les séjours en plan… américain, en chalet ou en auberge, repas compris, avec guide, bref service complet, moins compliqué vu l’éloignement. En ce sens, l’acquisition récente des territoires de Safari-Anticosti, dans l’Est de l’île, devient une destination de premier choix.

Outre la chasse du cerf, Anticosti, c’est la pêche du saumon, de la truite de mer, de la mouchetée en lac poissonneux. C’est le Parc national de l’Île d’Anticosti. Les estivants logent en auberges et en chalets. D’alleurs, SÉPAQ-Anticosti libère cet été les chalets du secteur Chicotte-la-Mer. Avis aux intéressés.

Une entrevue intégrale avec Daniel Lévesque, à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-dessus.

Auteur : Rendez-Vous Nature

Catégorie : Chasse

Publié le : 2023-03-13 10:42:28