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Taux de succès de récolte de 28% plutôt que de 37%

Québec affichait récemment les statistiques de récolte de 55 318 cerfs pour la saison de la chasse 2022, accordant aux chasseurs un taux de succès de 37%.

En entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature », le chroniqueur au quotidien le Droit-Ottawa-Gatineau, Jean Larivière, expert-conseil en chasse & pêche, et auparavant expert en statistiques au ministère de la Défense nationale, en vient à d’autres conclusions.

Selon lui, le ministère estime que le taux de succès de 37 %, est un taux global, et non le reflet du taux de succès par zone. Tous les chasseurs de chevreuils, peu importe la zone, n’atteignent pas ce taux de réussite de 37%.

« Le calcul du succès de chasse du cerf du ministère de la faune pour l’année est déterminé à partir du total de cerfs récoltés, 55 318, divisé par le nombre de permis vendus, soit 152 992, et multiplié par 100. Le résultat final serait effectivement de 37%, et plus spécifiquement de 36,1%. Le pourcentage global et comme un salaire brut, sans les prélèvements retenus à la source. Le succès par zone n’apparaît pas dans les calculs du ministère, ce lui est illogique et qui ne permet pas d’identifier celles qui sont déficientes en population de cerfs », dit Jean Larivière.

De 37% à 28%

De préciser ce dernier : « La moyenne du taux de succès de chasse des zones individuelles n’est pas 37 %, mais 28 %. Je mesure le succès de chasse par secteur ce qui permet d’identifier les zones qui sont déficientes de cerfs. Ensuite, je calcule la moyenne de chasse des zones individuelles. Selon les résultats obtenus, le succès de chasse au cerf pour 2022 serait de 28% contrairement au 37% du ministère de la faune ».

Selon son calcul, 15 secteurs sur 31 sont égaux ou supérieurs à 28%, sept zones de chasse sur 17 sont égales ou supérieures à 28%. Pour le taux de succès 37%, neuf secteurs sur 31 sont égaux ou supérieurs à 37% et trois zones sur 17 sont égales ou supérieures à 37% », estime Jean Larivière.

Lors de cette entrevue, le conseiller expert constate que la Zone 6 en Estrie, demeure privilégiée pour les zones limitrophes 4, 5, 7 et 8, L’effet de débordement de ces zones et de la 6, grâce à la Restriction de la taille légale des bois, la RTLB profite à leur tour à d’autres zones limitrophes », dit-il.

Autres préoccupations

L’enregistrement du gros gibier en ligne, la rareté des inventaires aériens de troupeaux de cerfs dans leurs ravages d’hiver et l’absence de Plan de nourrissage d’urgence préoccupent Jean Larivière.

Vous pouvez entendre cette entrevue en cliquant sur le lien ci-dessus.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2023-02-26 12:46:05