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Un producteur presse Québec de règlementer les « roads hunters »

Un phénomène semble prendre de l’ampleur dans certaines zones de chasse où la densité des cerfs est importante et où le ton monte parfois entre des chasseurs et des propriétaires de terres agricoles.

Si bien qu’un producteur presse Québec de réglementer les « roads hunters ».

Qu’on appelle « chasseurs de routes », lesquels circulent sur des chemins ou des rangs qui longent des terres agricoles et ciblent des chevreuils aux champs, sans avoir obtenu l’autorisation préalable, ou conclu une entente avec le propriétaire, comme c’est le cas dans la zone 8 Sud où la totalité des terres sont privées. Ce phénomène donne lieu à des affrontements verbaux souvent disgracieux.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », Marian Vinet, un propriétaire terrien de Saint-Rémi, en Montérégie, zone 8 Sud, dénonce cette pratique qu’il juge déplorable, irrespectueuse et inacceptable. Le chasseur se promène en voiture et dès qu’il voit un cerf dans un champ, le cible et le récupère sans l’autorisation du propriétaire terrien, qui a bien pris soin de placarder le pourtour de ses terres avec des pancartes et des affiches qui interdisent l’accès à sa propriété.

D'autres individus font descendre de leur voiture un partenaire chasseur qui sans se faire remarquer, pénètre discrètement dans un champ pour y traquer un chevreuil et son comparse le récupère quelque temps plus tard, avec son gibier, toujours à l’insu du propriétaire terrien.

Plan de gestion du cerf pointé du doigt

Selon Marian Vinet, les « roads hunters » circulent aussi dans d’autres zones à fortes densités de cerfs, comme dans les zones 6 Nord et 6 Sud, où des producteurs vivent aussi la même situation. Il estime que le Plan de gestion du cerf de Virginie, adopté en 2020, et qui permet à un même chasseur de récolter deux cerfs, dans deux zones différentes, ne serait pas étranger à ce phénomène.

M. Vinet presse Québec d’adopter une règlementation qui obligerait des chasseurs à avoir en leur possession une autorisation du droit de chasse, écrite et signée par le propriétaire des lots concernés. Parce que les Agents de protection de la faune et les policiers, interpellés plusieurs fois par M. Vinet, ne peuvent intervenir.

Ce dernier a aussi écrit au ministre de la Faune, Pierre Dufour et même au premier ministre François Legault; lettres demeurées sans réponse, pour que Québec adopte une réglementation inscrite dans respect de la propriété privée et la sécurité du public. Sinon de donner au moins aux Agents de protection de la faune, le pouvoir d’émettre des contraventions, saisir les armes, et mêmes confisquer le permis de chasse.

Marian Vinet, à « Rendez-Vous Nature » dans une entrevue exclusive qu’on peut écouter ou réécouter en cliquant sur le lien ci-dessus.

 

Photo du bas

Avec le « paquet » de pancartes et d’affiches interdisant l’accès aux terres de Marian Vinet, aucun individu « chasseur » ne peut plaider l’ignorance. (Photo courtoisie Marian Vinet)

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2021-12-31 13:05:36