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S’initier en chassant le petit gibier, facile pour la relève

Dans bien des cas, les chasseurs actifs ont tous été initiés par un membre de la famille alors qu’ils étaient tout jeunes.

Si ce n’est pas. votre cas toutefois et que vous désirez découvrir la chasse, la meilleure façon de le faire, c’est en pratiquant la chasse du petit gibier.

Être initié tout jeune, ce fut mon cas. À quinze ans, j’ai pu suivre mes oncles qui m’ont fait découvrir la chasse du petit gibier, en me refilant de nombreux trucs qui me servent encore.

La plus grande qualité de ce type de chasse, c’est qu’elle est facile. Pas besoin de gros matériel, de préparation de territoires, de longues attentes dans une cache, ni d’apprentissage des techniques d’appel. Tout ce qu’il vous faut ce sont les vêtements adéquats, une arme qui convient, de la persévérance et un sens de l’observation pour débusquer gélinottes, tétras et lièvres, dans leurs habitats.

Cette chasse peut aussi se pratiquer à pied, en voiture, en quad ou en côte-à-côte. Certains passionnés la pratiquent aussi avec leur fidèle compagnon. Il y a des races de chiens qui sont dressées pour ce type de chasse.

C’est dans cet esprit que je vous explique que la pratique de cette chasse est simple, facile pour tout le monde.

LES HABITATS

Le plus important, c’est de bien comprendre le cycle de vie de ces petits oiseaux que vous désirez récolter.

Selon mes observations faites au fil du temps, les gélinottes et les tétras ont des habitats favoris, qu’il faut découvrir, et le tour est joué.

La gélinotte huppée, ou perdrix en langage populaire, aime bien les milieux où elle pourra trouver de l’eau, un couvert forestier composé d’aulnes et de fougères, situé tout près d’une forêt mature, où elle pourra se réfugier pour se cacher, au besoin.

Alors, si on y pense bien, c’est exactement la description de ce que l’on retrouve le long des routes forestières et des ruisseaux. Si la température est froide la nuit, elle cherchera les éclaircies pour se réchauffer au soleil, dès le petit matin.

Aussi, comme tous les autres oiseaux de la même famille, pour assurer sa digestion, elle a besoin de manger des petites pierres le long des routes ou encore sur les chemins forestiers. C’est pour cette raison que vous allez souvent l’apercevoir en plein milieu de la route.

La plupart du temps, ce n’est pas un gibier très nerveux. Vous avez le temps de vous approcher lentement, afin d’être à portée de tir.

Donc, les milieux de feuillus ou de forêt mixte, sillonnés par des routes ou des sentiers, sont des endroits idéaux pour faire la rencontre de gélinottes.

Pour ce qui est du tétras, il préfère les milieux où le sapin et l’épinette prédominent. Dans son cas, certains chasseurs vont le laisser passer au prétexte que sa chair plus brune est moins bonne à déguster. Personnellement, je ne partage pas cette opinion. Je déguste les deux oiseaux de la même façon et les gens qui sont à ma table les dévorent.

S’ADAPTER AU COMPORTEMENT

Alors, disons que le comportement des deux oiseaux est assez simple.

Dans un premier temps, perdrix et gélinottes n’hésiteront pas à s’exposer au grand jour, dans des espaces libres. Toutefois, si plusieurs les définissent comme un peu stupides, elles peuvent aussi être très rusées.

Si vous circulez sur un terrain que vous jugez idéal et que vous ne voyez rien, qu’il n’y a pas d’oiseaux sur la route, cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas là.

Personnellement, j’aime beaucoup la technique qui consiste à balayer du regard une zone de trois à quatre mètres dans la forêt, sur ma droite ou ma gauche, pour revenir vers la route.

Très souvent, elles vont vous laisser passer, attendre de se sentir en sécurité, avant de se lâcher à découvert. Il n’est donc pas rare qu’avec cette manœuvre, je les débusque. Il faut aussi balayer de bas en haut parce que si elles ne sont pas au sol, elles peuvent être installées bien tranquillement sur une branche, vous regardant passer.

Ces façons de faire sont possibles à pied, en voiture ou en véhicule tout terrain. Il faut vraiment avancer lentement et bien regarder. Aussi, si jamais vous visez un oiseau sur une route ou un sentier et que vous n’avez pas le temps de tirer, placez-vous à l’endroit où le ou les oiseaux sont entrés et prenez le temps de bien observer. Avant de vous lancer dans la forêt, examinez bien les environs.

Ces oiseaux ne sont pas habitués à faire de longues distances pour se cacher. Une souche, une branche, tout peut leur servir pour se cacher et se camoufler. Faites preuve de patience, et comme ce sont des oiseaux curieux, ils vont se trahir. Aussi, il est rare qu’ils courent en ligne droite. Ils cherchent plutôt à zigzaguer, un comportement naturel pour déjouer les prédateurs.

Il ne faut surtout pas négliger les arbres devant vous. Prenez le temps de les examiner, ainsi que les branches où elles aiment se cacher pour vous surprendre en se sauvant dans un vol bruyant et rapide. Toutes ces choses peuvent vous sembler nombreuses à maîtriser, mais lorsqu’on y réfléchit bien, ce n’est pas si difficile.

La chasse du petit gibier est facile, simple et surtout très agréable à pratiquer. On peut profiter de la meilleure saison, l’automne, avec ses odeurs et ses couleurs. Elle peut se vivre seul, en groupe ou même en famille. Il n’y a pas de pression pour le chasseur. C’est ce qui fait tout son charme.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Chasse

Publié le : 2021-09-07 18:50:31