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Et dire qu’Henri Menier a expédié 220 cerfs par bateau à vapeur en 1896-1897!

Pendant deux ans, en 1896 et 1897, Henri Menier a fait naviguer 220 chevreuils à bord d’un bateau à vapeur, Le Savoy, de Cap-Saint-Ignace (région de Montmagny) à son Île d’Anticosti.

Celle-ci est devenue depuis la plus forte concentration de cervidés dans l'Est de l'Amérique du Nord.

Si le transport par mer de ces chevreuils, effectué avec succès et les moyens du bord il y a 125 ans, pourquoi en 2021, avec les connaissances biologiques et les moyens techniques, le déplacement des cerfs n’est pas une solution pour alléger les fortes densités de cervidés de l’Estrie, de la Montérégie et du Parc nature de Longueuil ?

Sans transférer des cerfs du continent jusqu’à l’île d’Anticosti; ce qui a déjà été fait, des régions plus accessibles, par voie terrestre, notamment dans l’Est du Québec, comme le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, où les troupeaux de chevreuils sont en déclin prononcé depuis des années, seraient des terres d’accueil idéales pour des réfugiés à quatre pattes!

En entrevue à « Rendez-Vous Nature » le collaborateur et chroniqueur au Journal de Québec, Julien Cabana, réagit à ce phénomène de surabondance de cerfs dans le sud du Québec, où les forts peuplements de chevreuils vont encore augmenter avec les milliers de naissances du printemps, généralement fin mai, début juin.

Pendant ce temps, en Estrie et la Montérégie, selon un récent reportage à « La Semaine Verte » à Radio-Canada, on a déploré 8 000 accidents routiers avec des cerfs, qui ont fait 400 blessés en 2020. La végétation est dévastée, les cèdres domestiques son bouffés, comme les sapins en culture, et les cerfs augmentent les risques de transmission de la tique et de la maladie de Lyme.

L’équilibre par la chasse ne peut être envisagé

Et de tout temps, la seule façon d’assurer l’équilibre des espèces de gibier, c’est par la chasse. Mais en Estrie et en Montérégie, il n’y a pas de terres publiques; ce sont majoritairement des territoires privés, donc pas facile d’aller y chasser. Ce n’est donc pas la chasse qui va régler le problème de surpopulation de cerfs dans le sud du Québec.

Les cerfs se retrouvent dans des parcs, près des zones habitées. Forêts Faune et Parcs Québec ne veut pas les déplacer, ce qui serait une « fausse solution », car les bêtes risqueraient de ne pas survivre à leur première année de relocalisation. Stériliser les femelles serait trop compliqué, d’abord les capturer et la stérilisation est temporaire.

Pas question de les euthanasier, comme on l’a vue à Longueuil, où les cerfs occupent le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, la population voulant les protéger et ayant manifesté son désaccord à la méthode létale, qui cause la mort.

Et on ne peut plus se fier à Dame Nature pour revenir à des hivers très rigoureux qui déciment le tiers d’un cheptel chevreuil. On se dirige plutôt vers des hivers de plus en plus cléments, favorables aux chevreuils. On tourne en rond!

Pêcher dans quelles conditions ?

Lors de cette entrevue à « Rendez-Vous Nature », Julien Cabana se prononce aussi sur la saison de la pêche sportive qui est maintenue, mais on ne sait pas quelles seront les conditions qui peuvent changer avec la pandémie. Chose certaine, les amateurs devront s’attendre au respect des mesures sanitaires mises en place l’été dernier.

La SÉPAQ est à prépare sa clientèle des réserves fauniques et l’invite à se rendre sur le site www.sepaq.com, à la section COVID-19 où on retrouve les mesures à prendre contrer les possibilités de propagation du virus.

Du côté des pourvoiries, les clients doivent s’attendre à des mesures sanitaires qui étaient strictes en 2020, mais efficaces sans éclosion, et sans fermeture de pourvoiries. Du côté des zecs, les mesures mises en place pour protéger leur personnel et leur clientèle ont aussi faits leurs preuves.

Une entrevue à ne pas manquer avec Julien Cabana à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-haut.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2021-05-17 16:05:15