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Entrevue marquante de 2020: Julien Cabana s’oppose au commerce de la venaison

Parmi les entrevues importantes de 2020, la commercialisation de la viande sauvage a suscité beaucoup de réactions au début du mois de décembre, à la suite de la « solution » proposée par le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

Le représentant péquiste souhaitait aider les restaurateurs à passer à travers la pandémie de la COVID-19 en proposant de la venaison à leur menu.

Un tollé a suivi. L’émission « Rendez-Vous Nature » a alors demandé au chroniqueur du Journal de Québec, Julien Cabana, un doyen parmi les spécialistes du plein air; il entreprendra sa 46e année en mars 2021, de réagir aux propos du député Roy.

Cette entrevue figure parmi celles qui ont suscité beaucoup d’intérêt auprès de nos auditeurs et lecteurs.

Même si le chroniqueur dit avoir toujours entretenu de bonnes relations professionnelles avec le député Roy qui est aussi le porte-parole de la troisième opposition en matière de faune, il s’est dit complètement en désaccord avec sa position.

« Comment fera-t-il du côté de l’hygiène, pour contrôler la qualité de la venaison du gibier prélevé ? Quels seraient les soins apportés au gibier, entre la forêt et le boucher ? Comment fera-t-il pour contrôler le braconnage ? Je crois que des gens iraient jusqu’à braconner pour alimenter des restaurateurs. Il ne fait jamais oublier que le gibier est un bien collectif et non un bien à commercialiser », a dit notamment Julien Cabana.

Ça ne peut pas marcher

Selon ce dernier, les chasseurs ont suivi les directives des autorités de Forêts, Faune et Parcs Québec qui ont instauré des plans de gestion des grands gibiers, avec notamment des restrictions, des contingentements, des contraintes, et des années d’alternances entre le mâle et la femelle chez l’orignal.

« Et tout cela a été élaboré pour augmenter les densités des cheptels de cerfs et d’orignaux pour favoriser la chasse et les retombées économiques dans les régions. Et là, tout à coup, on se servirait directement dans le « buffet » en envoyant la venaison dans l’assiette de la clientèle des restaurants. Non, ça ne peut pas marcher comme ça. C’est impensable. Les fermes d’élevage de wapiti, caribou, cerf rouge sont là pour ça et qu’on laisse le gibier sauvage tranquille en forêt. L’orignal ne peut être élevé en captivité pour être vendu. On n’a pas besoin de ça » tranche Julien Cabana.

Pour entendre Julien Cabana, cliquez sur le lien ci-haut.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2021-01-02 09:54:41