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Les chiens de sang sont devenus indispensables

« Une fois que des chasseurs ont connu les services d’un chien de sang et de son conducteur, ils ne peuvent plus s'en passer ».

Les chiens de sangs sont rapidement devenus des partenaires indispensables à la conclusion heureuse d’une excursion de chasse.

Au cours des cinq dernières années, les chiens de sang du réseau des 13 réserves fauniques de la SÉPAQ, ont permis de retrouver 449 bêtes perdues.

Si l’assistance des chiens de sang n’avait pas été mise à contribution pour retrouver un orignal blessé mortellement, le chasseur poursuit généralement la recherche d’un autre grand gibier. En retrouvant un orignal ou un cerf agonisant, la chasse prend fin sur le champ. Et d’autres grands gibiers sont ainsi épargnés.

La déclaration précédente du conducteur de chien de sang, Luc Desjardins, lors d’une entrevue à « Rendez-Vous Nature », suivait de peu la charge d’un orignal qu’il avait subie, alors qu’il était en pleine recherche du grand gibier blessé. Ça se passait en octobre 2019 sur la Zec Bas-Saint-Laurent, lors de la période de chasse de l’orignal à l’arc et à l’arbalète.

« Bon sang, appelez-nous »

Au fil des ans suivant la fondation de l’Association des conducteurs de chiens de sang du Québec (ACCSQ) en 2008, de plus en plus d’amateurs suivent les traces de leurs cofondateurs, Chantal Bellemare et Yves Martineau, avec des cours de formation requis et appropriés.

Aujourd’hui, on compte quelque 150 conducteurs et conductrices de chines de sang qui se partagent les régions du Québec. Sur son site, l’ACCSQ publie leurs noms et leurs numéros de téléphone lors des saisons de chasse des grands gibiers.

Des territoires sous gestion organisée; réserves fauniques, zecs et pourvoiries, ont vite compris toute l’importance d’offrir les services de chiens de sang à leur clientèle.

« Un gibier retrouvé, c'est une forêt protégée... Bon sang, appelez-nous », continue de marteler la cofondatrice et ex-présidente de l’ACCSQ, Chantal Bellemare.

449 orignaux perdus et retrouvés

La SÉPAQ, dont le réseau des 13 réserves fauniques est réputé pour le taux de succès élevé de la chasse de l’orignal, a aussi saisi rapidement le message de Mme. Bellemare.

Depuis les dernières années, les services de chiens de sangs font même partie de l’offre de services dans les réserves de la SÉPAQ, et sont offerts gratuitement pour faciliter la recherche du gibier ciblé et non retrouvé.

L’ACCSQ rappelle qu’un chien entraîné pour pister le grand gibier blessé, est spécialisé pour suivre la piste d'un gibier qui dégage une odeur de blessure, qu'il y ait du sang ou non.

Luc Desjardins expliquait aussi l’importance pour les chasseurs sportifs de grands gibiers, de faire une confiance totale à toutes les qualités de « pisteur » du chien de sang, en insistant sur l’importance, pour les chasseurs, de ne toucher à rien sur les lieux du tir et du projectile. Ce qui est très important afin de ne pas brouiller la scène du tir, et les indices, jusqu’à l’arrivée sur place du conducteur et de son compagnon canin de recherche.

 

Photo du bas

Cofondatrice et ex-présidente de l’Association des Conducteurs de Chiens de Sang du Québec, Chantal Bellemare a fait partie de l’équipe de recherche pour la saison de chasse 2020 dans la réserve faunique de Matane. (Photo SÉPAQ)

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2020-12-30 12:05:43