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Orignaux ciblés par une vaste recherche sur la tique d’hiver

Le programme de recherche le plus complet jamais effectué sur la tique d’hiver se poursuit comme prévu du sud du Nouveau Brunswick et au nord du fleuve Saint-Laurent.

Un premier constat préliminaire se dégage de l’an un de ce projet de 2 M$ d’une durée de cinq ans.

Une vingtaine de partenaires y participent, dont les scientifiques de Forêts, Faune et Parcs Québec, de l’Université Laval et des Universités du Nouveau Brunswick et de Montréal.

Leur objectif commun, mesurer les effets de la tique d'hiver sur l'orignal, dans un contexte de changements climatiques.

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », un membre actif de ce projet, Steeve Côté, spécialiste en Biologie de la conservation et en Gestion de la faune, et Professeur titulaire au Département de biologie & Centre d'études nordiques de l’Université Laval, fait état de la « mécanique » du projet en cours, de la situation sur le terrain, et des conditions de captures, notamment.

Surtout les veaux

Les biologistes ont surtout orienté leurs actions vers la capture des veaux, un segment du troupeau qui est parasité par des milliers de Tiques, comme le sont les orignaux adultes.

Mais les veaux, de par leur petite taille, sont plus fragilisés par ces acariens qui sucent leur sang, les affaiblissent au point que certains en meurent, dépouillés aussi de leurs poils isolants à force de se gratter sur les arbres, les rendant fragiles au froid et aux rigueurs de l’hiver.

Les orignaux sont repérés du haut des airs par des biologistes en hélicoptère, idéalement dans des forêts où les ouvertures permettent à l’appareil de se poser.

Les orignaux sont capturés au filet. En pleine course, on lui lance un filet sur le dos de l’orignal du haut d'un hélicoptère volant à 30 pieds du sol.

Cinq ans de recherches

Pendant ces cinq années du programme, les biologistes vont examiner, prélever des tiques, appliquer un pesticide sur des orignaux capturés et installer des colliers de télémétrie.

Trois cohortes de 116 veaux orignaux et de 80 orignaux adultes, soit 428 bêtes, seront ainsi ciblées pendant cinq ans, notamment afin de connaître leur condition physique, la dynamique des populations et leurs déplacements selon les variations des infestations par la tique d’hiver.

Une entrevue exclusive à ne pas manquer avec le scientifique Steeve Côté à « Rendez-Vous Nature ». Vous pouvez cliquer sur le lien ci-haut. 

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2020-04-06 16:18:55