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Devenus indispensables, les conducteurs de chiens de sang demeurent insuffisants

En 10 ans, l’Association des Conducteurs de Chiens de Sang du Québec (ACCSQ) est devenue indispensable dans la sauvagerie québécoise. Le nombre de conducteurs demeure insuffisant pour répondre à la demande sans cesse croissante.

Aucun chasseur digne de ce nom ne peut plus penser à chasser le grand gibier, sans penser à l’assistance possible d’un chien de sang.

En seulement 10 ans, de 2008 à 2018, 700 conducteurs de chiens de sang ont été formés et accrédités par l’ACCSQ. Les 27 et 28 avril plus de 100 nouveaux conducteurs seront formés À Saint-Nicolas, sur la rive-sud de Québec. Ils seront bientôt 1 000 conducteurs de chiens de sang accrédités par l’ACCSQ, à avoir suivi la formation.

Mais comme l’explique la cofondatrice et présidente de l’ACCSQ, depuis cinq ans, Chantal Bellemare, ce ne sont pas tous les conducteurs certifiés qui offrent le service de recherche de grands gibiers.

« Présentement, sur notre site à la rubrique : « Trouver un conducteur », nous avons 130 personnes dans les régions qui offrent les services aux chasseurs en temps de chasse, de jour comme de nuit. La balance des conducteurs n’offre par les services de recherche. Les commentaires que j’ai reçus en 2018 révèlent que les conducteurs appelés ne sont pas disponibles, trop occupés à effectuer des recherches, où à chasser eux-mêmes. Les chasseurs ont développé le réflexe d’appeler un conducteur, mais le nombre de conducteurs qui offrent leurs services ne répond pas à la demande. Mon rêve est que sur les 100 prochains conducteurs que nous allons former, que la totalité propose les services de recherches à la communauté des chasseurs. C’est donc dire qu’il y a de la place pour former encore plusieurs milliers de conducteurs pour répondre aux demandes des chasseurs », explique Chantal Bellemare, qui précise que le nombre de conducteurs accrédités a atteint la parité hommes et femmes.

Autres préoccupations

Autre préoccupation pour l’ACCSQ, le besoin urgent de former des conducteurs en Abitibi, sur la Côte-Nord et en Gaspésie. « Comme il y a moins de conducteurs dans ces régions, les conducteurs potentiels, qui sont des chasseurs passionnés, sont moins

« minés » par cette passion de devenir conducteur de chiens de sang, une passion qui devient un prolongement de la chasse. Certains ne veulent pas s’empêcher de chasser pour devenir conducteur. Et je les comprends, mais progressivement, on avance et on réussit à former de nouveaux conducteurs, comme dans la région de Port-Cartier ou nous allons bientôt former deux nouveaux candidats », précise Chantal Bellemare.

Contraintes en régions

En entrevue exclusive cette semaine à « Rendez-Vous Nature », la présidente de l’ACCSQ explique les contraintes de son organisation de bénévoles à pouvoir dispenser la formation en région, plutôt qu’en un point central, une fois par année, dans le centre de la province.

Chantale Bellemare fait aussi le point sur sa mission de récupérer les grands gibiers blessés en temps de chasse, tout en ayant le droit légal de mettre fin aux souffrances d’un gibier agonisant.

Des discussions ont repris avec le nouveau ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour.

Il sera aussi question du tirage du 10e anniversaire de l’ACEQ, en 2018, avec l’attribution des prix des «Trois grands rêves québécois », et dont le tirage aura lieu le 9 mars lors de l’assemblée générale annuelle de L’Association des Conducteurs de Chiens de Sang du Québec (ACCSQ).

Une entrevue à ne pas manquer

Une entrevue à ne pas manquer avec Chantal Bellemare, diffusée dans le cadre de l'émission radio « Rendez-Vous Nature » des 23 et 24 février 2019. Vous pouvez entendre ses propos en cliquant sur le lien ci-haut. 

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2019-02-23 09:06:46