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Le registre est là pour rester, mais Québec propose des assouplissements

Québec confirme l'assouplissement des conditions entourant l'enregistrement des armes à feu, mais l'enregistrement qui demeure obligatoire d'ici le 29 janvier.

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a annoncé mercredi que trois irritants seraient retirés des obligations entourant l'enregistrement.

Ainsi, seul le numéro de série de l'arme sera requis pour enregistrer celle-ci et il ne sera plus nécessaire d'obtenir un deuxième numéro d'immatriculation; les propriétaires n'auront plus à mesurer la longueur du canon de l'arme qu'ils enregistrent; et, surtout, l'obligation de rapporter tout déplacement au-delà de 15 jours sera modifiée, mais la ministre Guilbault n'a pas voulu dévoiler la nature de cette modification dans l'immédiat.

La coordonnatrice de PolySeSouvient, Heidi Ratjen, a rappelé lors du point de presse de la ministre auquel elle participait, que son organisme avait lui-même recommandé de porter cette obligation à 30 jours, conscient des difficultés que cela pouvait poser pour des chasseurs se retrouvant en nature pour une période dépassant les 15 jours.

Geneviève Guilbault a cependant été ferme sur un point: le registre est là pour rester et si son gouvernement est prêt à y apporter des assouplissements à la satisfaction de tous, il n'a aucune intention de l'abolir à court ou moyen terme.

Le directeur général de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Québec, Alain Cossette, s'est réjoui de ces assouplissements, mais n'a pas hésité à réitérer l'opposition de la Fédération au registre et à réclamer à nouveau son abolition éventuelle.

Cependant, M. Cossette a écarté tout appel à la désobéissance civile et a encouragé les chasseurs à respecter la loi et à enregistrer leurs armes, promettant de poursuivre le lobbying pour l'abolition. Il a noté au passage que ce lobbying avait réussi non seulement à obtenir ces assouplissements, mais aussi à faire abolir le registre fédéral.

Bien que les propriétaires d'armes à feu se trouveront dans l'illégalité après le 29 janvier s'ils n'ont pas enregistré celles-ci, la ministre de la Sécurité publique a précisé que le registre continuera d'accueillir les inscriptions après cette date sans pénalité.

Le directeur de la Sûreté du Québec, Martin Prud'homme, également présent, a fait valoir que le registre comportait de nombreux avantages pour le travail policier. Il a toutefois précisé qu'il n'était pas question pour les policiers de commencer à faire des vérifications de porte-à-porte pour tenter d'épingler des propriétaires récalcitrants.

Auteur : La Presse Canadienne

Catégorie : Chasse

Publié le : 2019-01-23 11:09:35