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Les chasseurs d’orignaux sondés pour identifier LE territoire idéal

Le mandat est de taille, d’envergure provinciale, mais les résultats le seront tout autant pour les chasseurs d’orignaux dans leurs recherches d’un territoire et d’une expérience de chasse de qualité.

POUR ACCÉDER AU SONDAGE

C’est l’objectif que s’est donné l’équipe en gestion de la faune terrestre à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), qui veut connaître la répartition des orignaux dans la sauvagerie québécoise, ses habitats les plus propices, les conditions de terrain, afin de cibler des territoires de chasse de qualité partout au Québec.

L’équipe du professeur titulaire en écologie animale à l’UQAR, le Docteur en biologie Martin-Hugues St-Laurent, vient de lancer un sondage provincial à l’intention de tous les chasseurs d’orignaux du Québec.

« Ce sondage a pour but de créer un outil cartographique d’aide à la décision illustrant la distribution des habitats offrant une expérience de chasse de l’orignal de qualité », explique le scientifique.

À partir des réponses des chasseurs d’orignaux, l’équipe du docteur Saint-Laurent va construire un modèle pouvant expliquer la variation de la qualité de l’expérience de chasse de l’orignal, adapté aux différences régionales. Selon les régions, le modèle qui sera établi déterminera où la chasse est fructueuse et où elle ne l’est pas, et pourquoi ?

Une large partie du sondage porte évidemment sur les différents peuplements forestiers qu’on retrouve dans différents territoires de chasse zecs, réserves, et terres publiques. Les chercheurs appuient cette partie par des photos de différentes coupes forestières. Ils demandent aux chasseurs de considérer les territoires les plus propices. Les chercheurs disposent déjà de 20 000 sites de récolte.

Tout y passe !

Le sondage porte aussi sur la proximité des plans d'eau à savoir leur influence positive ou négative sur la qualité de chasse. Une portion intéressante du sondage concerne les éoliennes qui peuvent influencer la qualité de la récolte d’orignaux.

Plusieurs bons territoires de chasse ont été grugés par les « tours à vent ». Les promoteurs de parcs éoliens n’ont jamais fourni d’études d’impact sur les éoliennes versus les orignaux et la chasse. Le sondage apportera des réponses à bien des questions.

Les chasseurs d’orignaux sont-ils des coureurs des bois, des aventuriers ? S’éloignent-ils ou non d'un chemin forestier ou d'un sentier pour chasser l'orignal et si oui, à quelle distance ? Il est aussi question de la proximité d’un territoire structuré, surtout une réserve faunique ou un parc national à savoir si ces territoires peuvent influencer positivement ou négativement la qualité de chasse.

De précieux renseignements

Tous les résultats obtenue de ce sondage vont guider l’équipe du Laboratoire de recherche en gestion de la faune terrestre, dont le biologiste Frédéric Lesmerises, vers un modèle de base parfait, par une meilleure gestion des activités d’aménagement de la foresterie, susceptibles de modifier l’expérience de chasse à l’orignal et d’assurer la pérennité du troupeau et de la récolte au Québec.

Afin de ne pas influencer les réponses des chasseurs, Martin-Hugues Saint-Laurent ne veut pas, pour le moment, dévoiler selon lui les conditions qui définissent un territoire de chasse idéal de l’orignal. Lui-même est un adepte de ce grand gibier.

Les réponses des chasseurs d’orignaux sont extrêmement précieuses, puisqu'elles seront à la base même de ce modèle. Plus le nombre de réponses au sondage sera élevé, meilleur sera le modèle. Le questionnaire prend environ 15 à 25 minutes à remplir.

La date de clôture du sondage est prévue pour la mi-juillet. Les résultats devraient être connus au printemps 2019.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2018-06-03 10:10:50