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Les femmes qui pratiquent la chasse sont davantage victimes de discrimination

Une étude présentée au récent congrès de l’ACFAS prétend que les femmes qui pratiquent la chasse sont victimes plus que les hommes de discrimination, de harcèlement psychologique allant même jusqu’à des menaces de mort.

Ce constat est rapporté aujourd'hui (mercredi) dans un long reportage écrit par le journaliste Nicolas Lachance et publié dans le Journal de Québec. 

Nous vous proposons la lecture d'une partie de ce texte que vous retrouvez en entier en cliquant sur le lien suivant: http://www.journaldequebec.com/2018/05/23/les-chasseuses-sont-discriminees-et-harcelees

«Les femmes chasseuses sont des cibles faciles et les attaques à leur encontre sont nettement plus hostiles que celles envers les hommes pour le même comportement», expose Viviane Lew, médecin-psychiatre au Centre de santé et de services sociaux de La Haute-Gaspésie.

La chercheuse a présenté son étude au récent congrès de l’ACFAS qui se tenait à Saguenay au début du mois. De plus en plus nombreuses, le tiers des nouveaux adeptes sont des femmes.

Celle qui côtoie plusieurs chasseuses dans le cadre de son travail soutient que ce sont particulièrement les militants contre la chasse qui martèlent ces attaques. Elle estime que cela peut affecter l’équilibre mental et provoquer de l’anxiété.

Plusieurs chasseuses québécoises affirment faire fréquemment face à des propos désobligeants, allant même jusqu’à des menaces de mort sur les réseaux sociaux.

Langage vulgaire

La psychiatre a remarqué que les personnes qui attaquent les chasseuses avaient recours à des insultes sexistes et dégradantes, en utilisant un vocabulaire particulièrement péjoratif dans le lexique anglo-saxon.

«Elles sont traitées de salopes, de putains, de prostituées», relate-t-elle. Certains «appellent à pourchasser les chasseuses comme des animaux, à les violer, à les tuer, elles, leur famille et leurs enfants».

Selon l’experte, des détracteurs vont même jusqu’à remettre en question la santé mentale des chasseuses, en mentionnant qu’elles sont malades, qu’elles sont le diable ou les ennemies des animaux.

«ÇA VA JUSQU’AUX MENACES DE MORT»

Une Québécoise qui expose ses trophées de chasse sur les réseaux sociaux dit recevoir quotidiennement des menaces ou des commentaires disgracieux.

«Je les bloque sur-le-champ. Ce sont des groupes antichasseurs et des gens qui voient d’un mauvais œil la présence des femmes dans ce milieu d’hommes», soutient Corinne Gariépy.

Les mots utilisés par les protestataires sont très violents, mentionne la dame.

«Ça va jusqu’aux menaces de mort. On me dit qu’on va me réserver le même sort que je leur fais vivre. On me dit que si “on t’égorge comme tu égorges les animaux”, c’est juste ça que je mérite... Oui, ça va loin. »

Elle souhaite toutefois que les femmes se tiennent debout devant cette haine et qu’elles continuent d’afficher leurs trophées.

Modératrice

Lise Filiatreault, 63 ans, est modératrice des groupes Facebook «Chasse Qc Hunting» et «Les chasseuses du Québec», des pages regroupant des milliers de membres. Son travail est d’effacer les commentaires déplacés et d’en bannir les auteurs.

En raison de certaines attaques, des chasseuses seraient plus frileuses à exposer leurs trophées de chasse comme le font les hommes.

«En général, les filles, elles ne vont pas mettre leurs photos, dit-elle. Des commentaires sexistes, il y en a. Et, il va toujours y en avoir, tant et aussi longtemps que la vieille génération sera là», croit-elle.

Mme Filiatreault, qui a notamment rencontré l’amour en raison de sa passion, indique que les femmes prennent de plus en plus de place dans le milieu de la chasse au Québec. L’activité parfaite en couple, dit-elle.

Source: Journal de Québec

Auteur : Rendez-Vous Nature

Catégorie : Chasse

Publié le : 2018-05-23 14:16:26