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En attendant les résultats de la récolte 2018 de la chasse du dindon sauvage

Ce n’est pas avant quelques semaines que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, dressera le bilan de la saison 2018 de la chasse du dindon sauvage qui gagne en popularité à chaque année.

De sorte que la récolte devrait connaître un nouveau record car le nombre d’adeptes croit aussi vite que la population de dindons elle-même.

De 2015 à 2016, le nombre de permis est passé de 12 269 à 14 266. Lors de la première chasse au printemps 2008, on dénombrait 2 277 permis de chasse du dindon sauvage. On en comptait 7 fois plus l’an dernier pour un total impressionnant de 16 565 permis vendus.

Depuis l’instauration de la première chasse régulière et spécifique du dindon sauvage au Québec en 2008, cette activité connaît une croissance constante.

La récolte record de 2017 a totalisé 7 565 dindons sauvages, soit une récolte supérieure de 29 % par rapport à celle de 2016. La récolte progresse année après année, passant de 3 442 dindons en 2015, à 5 881 en 2016 et à 7 565 dindons.

Un «coq d’Inde» !

Le dindon sauvage est une espèce propre à l’Amérique du Nord, ce qui lui a valu l’appellation de «coq d’Inde» par Christophe-Colomb, croyant avoir découvert les Indes occidentales.

Le dindon domestique aurait pris naissance grâce à des oiseaux sauvages domestiqués par les autochtones, il y a de cela 1 000 ans.

Dans les années 1980, le chercheur Michel Robert a produit un ouvrage sur l’évolution des populations. Au moins 10 millions de dindons habitaient quelque 40 États américains. La colonisation a suscité la dégringolade du gibier dindon. En 1941, le dindon sauvage occupait 28 % de son aire de distribution.

Le dindon prend de l’aile!

Puis 30 ans plus tard, le dindon a repris de l’aile et en 1986, la population totale atteignait deux millions dans 30 États. Et L’expansion n’a pas cessé depuis. On progresse toujours depuis. La réintroduction organisée a suivi en Amérique du Nord grâce aux nombreux programmes de réintroduction de l’espèce.

Au Québec, la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs réintroduit le dindon par un premier lâcher entre l’Outaouais et la Mauricie. Le succès est énorme. On l’attribue, en bonne partie, à des lâchers d’oiseaux sauvages et non élevés en captivité.

SI aujourd’hui des milliers de chasseurs sportifs québécois convoitent ce gros oiseau spectaculaire qui connaît une expansion fulgurante surtout dans le Sud, et le Centre du Québec, c’est parce qu’il y a eu, aussi, le «père du dindon sauvage au Québec», Rodolphe Lasalle, de Gatineau, qui a joué un majeur dans l’introduction du dindon sauvage dans la province.

Il a été de tous les lâchers de dindons de 2003 à 2013. La population de dindons du Québec était suffisamment nombreuse pour débuter la chasse au printemps en 2008.

Et cela, grâce à la FédéCP et à des volontaires comme Roch Lasalle qui ont travaillé d’abord à capturer, puis à lâcher des dindons sauvages afin de favoriser la chasse sportive de ce grand oiseau rusé qui, il faut le reconnaître, génère aussi des retombées économiques majeures.

 

Sur la photo du haut: Un groupe de chasseurs et amis fiers de leur récolte 2018, de gauche à droite, Louis Lesage, Guy Dumont, Jean-Pierre Tremblay, Frédéric Hartog, James Malenfant, André Dumont, Catherine Limoges, Normand Chénard, Nicolas Bergeron, Yves Lemay, Joël Bety, Jean-Francois Dumont et Simon Lemay. (Photo courtoisie André Dumont)

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Chasse

Publié le : 2018-05-22 08:25:04