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Les campeurs doivent demeurer responsables

« Si les campeurs veulent continuer à pratiquer leur loisir toute la saison, ils doivent demeurer responsables et appliquer les normes fixées par la santé publique­­­, sinon, nous allons avoir des problèmes. »

Voilà le message que le président-directeur­­­ général de Camping Québec, Simon Tessier, tenait à passer aux amateurs de camping, en cette deuxième semaine des vacances de la construction.

« Au début des vacances de la construction, la ministre responsable de la Sécurité publique, madame Geneviève Guilbault, a réitéré l’importance de maintenir les bons comportements, particulièrement en camping. Après avoir salué la contribution et la collaboration des propriétaires de camping de tout le Québec, elle a tenu à rappeler aux campeurs qu’elle ne voulait pas de relâchement durant les vacances et que les campeurs devaient maintenir la distanciation sociale. Elle a aussi souligné qu’il y aurait des inspections accrues dans les prochains jours et semaines afin de constater si les consignes étaient respectées. Pour Camping Québec, on voit très positivement ce principe des inspections pour avoir un meilleur portrait de la situation. »

Dans l’esprit du PDG, faire une surveillance de la sorte signifie que les contrevenants devront rendre des comptes.

« Il faut comprendre qu’il serait dommage de pénaliser toute une industrie pour quelques contrevenants. Si jamais il y a des terrains de camping qui prennent les règles à la légère et qui ne les font pas respecter, ou encore si des campeurs ne respectent pas les règles, ça devrait être à ces contrevenants de payer et non pas à la majorité. »

Il a tenu à souligner que les propriétaires de terrains de camping faisaient un travail colossal depuis le début de la saison, en raison des mesures imposées liées à la pandémie.

UNE BONNE COLLABORATION

Même si ce n’est pas sous la responsabilité de Camping Québec de traiter les dossiers de contrevenants, monsieur Tessier a appris qu’il y avait eu quelques cas, mais rien de majeur.

« S’il y a un problème, les gens ne doivent pas le signaler à Camping Québec, mais bien via la ligne téléphonique gouvernementale prévue à cette fin dans le dossier de la COVID?19­­­. Comme je suis proche de mes membres, on m’a mentionné qu’il y avait eu des cas décelés, des cas très isolés, pas de foyers d’éclosion dans les campings. Il s’agit de gens qui avaient contracté la CODIV-19 ailleurs et qui se sont déplacés en camping. À ce moment-là, les propriétaires ont pris les mesures nécessaires et tous les dossiers ont été extrêmement bien gérés. »

Évidemment, le PDG ne veut surtout pas que des foyers éclosent dans les terrains de camping du Québec. Il appuie donc sans réserve les propos de la ministre.

« Dans les gros terrains de camping, avec la réalité bien différente de la saison actuelle, si on a plus grand de terrain, cela signifie plus de gens sur les sites. Ça prend plus de sécurité sur les sites. Il faut rappeler plus souvent aux gens de respecter les règles. On le fait partout au Québec. Les gens ont relâché un peu leur garde. Lorsqu’ils arrivent en camping, se remettre en mode discipline, c’est difficile pour plusieurs. Nul doute que les propriétaires, lorsqu’ils vont arriver à la fin de la saison en octobre, ils vont avoir gagné leurs vacances hivernales ».

TRÈS DIFFICILE POUR LES PROPRIOS

La situation qu’ils vivent présentement, avec la surveillance accrue et toutes les contraintes à appliquer, fait en sorte que les proprios de terrain de camping en arrachent.

« Oui, ils réussissent à travailler et à opérer leurs terrains, mais on les sent épuisés. Ils doivent sans cesse répéter aux gens de respecter les consignes et règlements. Pourtant, en bout de ligne, c’est une responsabilité individuelle de tous les campeurs, de respecter la distanciation sociale et le 10/3/2 dans les rassemblements. »

Même s’il considère que l’ensemble de ses membres travaille dans le bon sens pour assurer la tenue de la saison de camping, il n’est pas dupe.

« Ça serait me cacher la tête dans le sable que de dire que tous les terrains de camping appliquent toutes les mesures en vigueur. Il y a 1000 terrains de camping au Québec. Il y en a probablement qui n’ont pas mis en place les mesures adéquates. Si c’est le cas, la CNESST doit intervenir et donner des avertissements ou des contraventions, au besoin. La seule chose que je ne veux pas, encore une fois, c’est que l’on cible toute une industrie, comme ce fut le cas pour les bars, pour quelques contrevenants. Il faut travailler à responsabiliser les campeurs qui fréquentent nos terrains. »

TOUJOURS DE LA PLACE

Encore une fois, monsieur Tessier revient en martelant le fait que contrairement à la croyance populaire, tous les campings ne sont pas remplis.

« Il reste toujours de la place dans plusieurs terrains de camping. Il y a toujours cette fausse croyance que c’est plein. Ce n’est pas booké partout comme plusieurs le disent. La situation s’est améliorée grandement dans certains campings qui étaient en forte baisse, au cours des deux dernières semaines. Il y en a toujours qui peinent à arriver, alors que d’autres ont dû restreindre l’achalandage à la porte. Par exemple, au Domaine du Rêve, en Montérégie, on a dû restreindre l’accès à la plage parce qu’il entrait beaucoup de visiteurs. Il fallait le faire afin d’avoir moins de monde et de pouvoir garder le contrôle, sauf que cela signifie du même coup une importante perte de revenus directs. Mais, encore là, en propriétaires responsables, nos gens ont agi pour la sécurité du grand public. »

Il est certain que l’augmentation marquée des gens qui ont décidé de se lancer dans la pratique du camping signifie que certaines régions sont littéralement envahies, comme le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Gaspésie.

« Il faut que les gens prévoient à l’avance leurs séjours, dans la situation actuelle, en réservant. Il y a de la place à peu près partout, mais on ne peut pas arriver à l’entrée d’un camping et penser que ce sera automatique. Il y a de la place, mais pas nécessairement dans le camping que les gens veulent au départ. À ce moment-là, les gens doivent faire des recherches et réserver, afin de ne pas avoir de mauvaises surprises. Il est possible de se trouver un site de camping au Québec. »

Les Québécois ont décidé de rester au Québec et c’est ce qui occasionne tout ce va-et-vient. Les gens qui, traditionnellement, partaient pour les États-Unis ont dû demeurer au Québec.

D’ici la fin de la saison, prenez le temps de consulter le site campingquebec.com afin de découvrir les rabais offerts, comme les deux nuitées à 50 $ en septembre prochain.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Camping

Publié le : 2020-07-31 09:28:07