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Les campeurs se font attendre à travers le Québec

Contrairement à ce que plusieurs croient, les terrains de camping ne sont pas remplis en ce moment au Québec. À la veille des grandes périodes de vacances, il est toujours temps de vous trouver une place intéressante.

«Au moment où on se parle, la plupart des terrains de camping subissent encore de grandes pertes, rapporte le président-directeur général de Camping Québec, Simon Tessier. Il y a encore beaucoup de places partout au Québec. Nous luttons contre la fausse croyance qui dit que tout est complet. Il y a eu de nombreux reportages mentionnant que les entreprises en plein air étaient débordées, sauf que pour nous, dans la réalité, ce n’est pas ce qui se passe dans notre monde. Oui, il y a certains campings qui se démarquent, mais c’est en petit nombre. La majorité vit une tout autre réalité.»

À la veille des vacances de la construction, entre autres, les réservations n’entrent pas comme à l’habitude.

«On sent que les gens y vont plus à la dernière minute. Leur décision est influencée par la météo et d’autres facteurs, alors que dans le passé, ils réservaient leur séjour longtemps à l’avance. On note aussi que si certains au Québec ont déconfiné assez rapidement, chez plusieurs campeurs, il y a encore une certaine prudence.»

Les politiques

Des campeurs se sont plaints que des terrains de camping ne les avaient pas traités de la bonne façon lorsqu’ils ont voulu annuler leurs réservations au printemps, en raison de la pandémie. «La majorité des campings, lorsqu’il y a eu des cancellations, ont bien traité leurs clients. Toutefois, il faut comprendre que les politiques de certains campings sont plus sévères que d’autres.»

Dans le dossier des conditions mises de l’avant par la santé publique, encore là, il se peut que certains propriétaires aient pris des décisions qui peuvent sembler sévères pour les campeurs.

«La santé publique a établi des règles de base. Il y a toutefois des campings qui vont au-delà de ces exigences. Dans d’autres cas, la majorité des activités ont lieu parce que tout a été déconfiné. C’est pourquoi nous conseillons aux campeurs de bien se renseigner avant de réserver.»

En plus des consignes à appliquer, les propriétaires de terrains de camping font face au même problème de main-d’œuvre que plusieurs autres segments de l’industrie québécoise. «Avec la fameuse PCU, c’est difficile pour plusieurs d’avoir du personnel.»

Vacances faciles

Selon M. Tessier, le camping demeure la solution la plus facile et la moins coûteuse pour prendre des vacances.

«Le camping demeure l’option vacances la moins dispendieuse actuellement sur le marché. C’est aussi l’option la plus sécuritaire. C’est pour ces raisons que nous croyons que tout va remonter en termes de fréquentation. Si on se fie présentement aux prévisions pour juillet et août, dans la situation actuelle, le portrait n’est pas très rose pour la majorité des campings.»

«Si je semble dresser un portrait négatif, c’est que je me fie à ce qui se passe présentement. Très honnêtement, il est très tôt en saison. Les choses peuvent changer rapidement. Il est certain que la promotion de la Sépaq, avec sa carte à moitié prix et une nuitée gratuite, ne nous aide pas. Plusieurs campeurs ont décidé d’en profiter. On ne blâme pas la Sépaq pour cela. Tout ce que nous espérons, c’est que ces campeurs vont aussi faire un tour au privé cette saison.»

Malgré les embûches, M. Tessier a tenu à préciser que, somme toute, le monde du camping se tire quand même bien d’affaire par rapport à d’autres secteurs de l’industrie touristique. 

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Camping

Publié le : 2020-07-10 17:12:04