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Difficile de prévoir la récolte pour les chasseurs

Pour savoir ce qui se passera exactement au cours d’une excursion de chasse au petit gibier, il faudrait avoir des talents de devin. Nul doute que la température, encore une fois, peut affecter le succès de la chasse.

Un lecteur me disait revenir d’une excursion de chasse au petit gibier dans une réserve et que la récolte avait été quasi nulle, même s’il était là pour l’ouverture. Savoir ce qui s’est passé exactement, sans avoir été sur le terrain, peut être difficile.

Il y a des facteurs tels que la température au printemps. S’il y a eu beaucoup de pluie, il se peut que les jeunes aient péri dans leur nid. Les gélinottes et les tétras font leur nid au sol. Il y a aussi les prédateurs qui peuvent avoir donné du fil à retordre à ces populations. Il ne faut pas oublier la visibilité qui n’est pas très bonne lorsque les feuilles sont toujours présentes et que la végétation au sol n’est pas couchée par le gel. Ce sont des facteurs que personne ne peut contrôler.

BIEN CHOISIR LE TERRITOIRE

Je peux donner l’exemple de la réserve faunique Ashuapmushuan, reconnue pour l’excellence de son territoire pour la récolte de petits gibiers. Au début de la saison, les chasseurs avaient de la difficulté, mais dès que la météo a changé, que le gel est arrivé la nuit, tout est rentré dans l’ordre. Les chasseurs ont connu beaucoup de succès.

Les gélinottes et les tétras ont des habitats préférés qu’il faut repérer.

Dans le cas du tétras, il recherche principalement les habitats avec des résineux, du sable au sol et toujours une porte de sortie avec de la forêt mature où il pourra se réfugier rapidement au besoin. Une des caractéristiques de cette espèce, c’est que très souvent, elle ne va pas très loin. Si l’oiseau lève devant vous, il faut le suivre des yeux pour savoir où il va se poser. Les tétras sont souvent à plusieurs ensemble.

Pour la gélinotte, elle affectionne les chemins forestiers qui ont du foin et des aulnes en bordure. Il lui arrive souvent de venir manger des petits cailloux sur la route pour aider à sa digestion. Elle aime bien avoir un cours d’eau proche et, encore une fois, une forêt mature pour se sauver, au besoin. Dans son cas, elle ne fera pas très long avant de s’arrêter. Elle court souvent en zigzag et cherche à se cacher pour vous déjouer et lever pour vous surprendre, il faut donc prendre le temps d’avancer très lentement et examiner les parages autour de vous.

LA MÉTHODE DE CHASSE

La chasse du petit gibier peut se faire de plusieurs façons.

Il y a des chasseurs qui aiment parcourir des petits sentiers à pied, souvent en compagnie de leur chien. D’autres, surtout dans le cas des réserves fauniques ou des pourvoiries où il y a beaucoup de routes forestières, vont le faire en voiture.

Personnellement, j’ai opté depuis plusieurs années pour l’utilisation d’un quad. Ces véhicules vous permettent de couvrir beaucoup de territoire, d’avoir accès à des sentiers où la voiture ne peut pas passer. Aussi, vous pouvez agir rapidement et sortir du véhicule, pour charger votre fusil et faire feu.

J’ai souvent remarqué que bien des gens roulent rapidement en véhicule et regardent presque exclusivement la route. Notre groupe a connu beaucoup de succès au fil du temps, parce qu’en roulant tranquillement, pas plus vite que le pas d’un homme, vous avez la chance de pouvoir débusquer des oiseaux qui se cachent souvent dans la bande de six ou huit pieds le long des routes. Très souvent, ils vont vous laisser passer pour sortir dans la route derrière vous. En scannant littéralement le bord des routes, vous allez certainement connaître plus de succès.

Alors, encore cette saison, le petit gibier sera au rendez-vous. Il faut toutefois comprendre qu’il n’est pas nécessairement sur la route ou dans le sentier, devant vous. Explorer de façon méthodique les environs peut vous apporter du succès 

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Opinion

Publié le : 2022-10-20 17:18:06