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L'histoire autour de ma chasse 2022

En ce début de saison de chasse à l’orignal 2022, je me demande si nous pourrons continuer de progresser encore longtemps.

Nous sommes rendus experts pour localiser les bons couverts abritant les orignaux. Nous le sommes pour chaque saison, chaque période du jour, par température normale, chaude ou anormalement chaude. Lors de journées venteuses, nous savons aussi où ils seront.

Nous sommes aussi rendus des experts dans la façon de communiquer avec eux, durant toutes les saisons et selon toutes les conditions météorologiques.

Autrefois, les chasseurs devaient essayer de faire leurs chasses pendant les période du pré-rut, rut et post-rut. Ceux qui chassaient en période de post-rut devaient concentrer leurs efforts sur des parcelles de forêts ayant été buchées pour profiter de la vision sur de tels types de parcelles.

Aujourd’hui, nous sommes à même de les chasser des le début septembre et ce même en forêt mature. Nous savons comment les inviter à venir nous rejoindre. D’une certaine façon, nous les invitons à venir nos saluer. Une poignée de guides sont aujourd’hui en mesure de même attirer à eux les orignaux, en août et en début septembre.

Un prédateur rusé 

Le 1er septembre dernier (2022), j’ai récolté mon orignal personnel. Je ne chasse pas l'orignal tous les ans. En fait, je ne l’ai chassé qu’environ 5 fois pour moi au cours des 12 dernières saisons. Lorsque je pars de mon propre coté avec un permis en poche, je deviens carrément un prédateur rusé. Je suis dangereux pour la bête que je poursuis.

Jamais avant ce 1er septembre, je n’avais réussi un tel exploit.

Le 1 septembre à 6:21, mon buck 2022 était à une des salines que mon ami David Falardeau, de Maniaque de Prospection, avait alimenté au printemps. Je suis arrivé au début de la parcelle de forêt, identifiée avec les codes suivant sur les CartesXperts (Codes de carte écho-forestière):

BPBPSB 25 à 99% EL 1985

La parcelle en question est d’une superficie de 8 hectares.

Imaginez que nous sommes même en mesure de déterminer, par la superficie d’une parcelle, si elle vaut la peine ou non d’être visité pour la chasse. Oui, car si elle est trop petite, les orignaux n'y seront jamais longtemps. L’analyse de carte à partir de nos domiciles est une force développée par notre groupe. 

Toute une chasse 

J’ai pris 30 minutes pour approcher, à bon vent, la parcelle de forêt mature que je considère la plus belle et propice que j’ai vu, à ce jour, pour abriter des orignaux. Une fois sur la parcelle, j’ai pris un autre 30 minutes pour la traverser au même rythme qu’un ou des orignaux l’auraient fait. Tout en me déplaçant, j’imitais deux orignaux avec des sons sociaux.

Rendu à 150 pieds de la fin de la parcelle, j’ai aperçu, le temps d’un éclair, un buck s’en venir vers moi au pas de course. Il arrivait du coté opposé à la saline. D'où il arrivait, je pouvais entrevoir le début d’un couvert de résineux. Il s’immobilisa à 125 pieds de moi en me fixant. S’en était fait pour lui.

Je veux aujourd’hui dédier la récolte de mon buck 2022 à deux merveilleux guides de chasse à orignal. Deux chums!

À Jason Tremblay Morneau et Dan Lavoie, je vous dédie mon buck.

En compagnie de vous deux, par nos nombreux échanges, partages d’observations, hypothèses et connaissances, nous sommes, je le considère aujourd’hui, des experts dans l’art de la chasse à l'orignal et ce pour toutes les saisons où il est permis de le chasser.

Auteur : Charles-Henri Dorris

Catégorie : Opinion

Publié le : 2022-10-15 00:04:08