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L'importance de bien connaître ses flèches d'arbalète

Les normes de fabrication pour les armes à feu et les munitions font en sorte que chaque cartouche de même calibre à poids égal tire environ de 2 à 15 cm (3/4 à 6 po), à la même place d'une marque à l'autre à 100 mètres.

De leur côté, les chasseurs à l'arbalète doivent assembler eux-même leur propre combinaison de flèches et pointes de chasse. Si la combinaison n'est pas équilibré, le point d'impact peut variet de 5 à 30 cm (2 à 12 po), à une distance de 30 mètres. 

Pas le même point d'impact

Nous avons mesure 50 flèches neuves de carbone et toutes ont un gauchissement du tube variant de 0,001 à 0,010 pouce; cette irrégularité va modifier le point d'impact. 

Les pointes de chasse à 2, 3 ou 4 lames, fixes ou rétractables, n'ont pas le même point d'impact que les pointes de pratique. 

Les plumes brisées ou gauchies font changer le point d'impact de 2 à 5 cm (3/4 à 2 po), ouvrant aussi du deux tiers le groupement à 30 mètres. Une ou deux plumes altérées créent une asymétrie ayant plus d'influence sur l'ouverture du groupement qu'un bris sur les 3 empennes (plumes) à la fois. 

Le groupement s'élargit de 5 % si la masse des flèches d'un assortiment varie de 10 %. Également, le poids des flèches fait varier le point d'impact; il faut donc numéroter les flèches pour les identifier. 

L'arbalète n'est pas une arme à feu 

Les pointes de chasse n'agissent pas dans le gibier comme le projectile ou boulet d'une arme à feu. 

Le projectile ayant un effet contondant à fort transfert d'énergie lors de l'impact, il prendra de l'expansion dans la bête (le fameux « champignon »). Une bonne rétention du boulet lui permettra de transférer toute son énergie pour briser les chairs et produire un effet d'hydrostatique.

Une flèche à pointe de chasse nécessite 16 fois moins d'énergie pour faire tomber un orignal (environ 90 livres-pied pour la flèche contre 1 500 livres-pied pour le projectile) parce qu'elle agit en tranchant les chairs, vaisseaux sanguins et organes vitaux sur une grande superficie sans déformation des lames. 

Le dommage infligé est donc d'abord hémorragique. Il devient avantageux que la flèche traverse l'animal de part en part pour maximiser la perte sanguine et faciliter la recherche. 

Il s'agissait de la deuxième partie du «Guide d'utilisation de l'arbalète à la chasse du gros gibier», un outil de référence permettant d'éduquer les chasseurs et d'assurer la pérennité de la ressource. 

J'ai participé à la préparation de cet ouvrage en compagnie de Suzanne Desjardins, B. Sc. Physique et monitrice de tir et de Louis Hébert, moniteur de tir. Jeannot Ruel, Ernie Wells, la Zec Bas-Saint-Laurent et le Club de tir du Bas-Saint-Laurent ont aussi collaboré à sa rédaction. 

Auteur : Marius Dechamplain

Catégorie : Opinion

Publié le : 2022-08-30 07:04:13