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L'importance de bien connaître son arbalète

La nature même de l'arbalète nécessite du chasseur beaucoup de connaissances et d'expérience avec son équipement. Il est primordial de réussir son tir du premier coup pour éviter de blesser ou perdre un animal blessé.

Au cours des prochains jours, je vous ferai redécouvrir, en rappel, le contenu du «Guide d'utilisation de l'arbalète à la chasse du gros gibier», un outil de référence permettant d'éduquer les chasseurs et d'assurer la pérennité de la ressource. 

J'ai participé à la préparation de cet ouvrage en compagnie de Suzanne Desjardins, B. Sc. Physique et monitrice de tir et de Louis Hébert, moniteur de tir.

Jeannot Ruel, Ernie Wells, la Zec Bas-Saint-Laurent et le Club de tir du Bas-Saint-Laurent ont aussi collaboré à sa rédaction. 

Introduction 

La chasse au gros gibier demande beaucoup de pratique et de connaissances spécifiques aux armes de jet utilisées. La chasse à la carabine et la chasse à l'arbalète sont diamétralement opposées. 

Dans le cas d'une arme à feu, on utilise un projectile propulsé à haute vitesse, créant une énergie cinétique et un effet hydrostatique qui vont se transférer à la bête lors de l'expansion du projectile à l'impact. 

Ce choc endommagera plusieurs tissus vitaux dans le canal de pénétration et entraînera une mort rapide. Dans le cas de l'arbalète, les lames sur les pointes de chasse vont couper les tissus, vaisseaux sanguins et organes vitaux, ce qui va entraîner une hémorragie fatale dans la zone vitale. 

Donc, plus la flèche pénètre profondément, c'est-à-dire de part en part de l'animal, plus ce dernier va perdre de sang et mourra rapidement, ce qui facilitera sa recherche. 

Au cours des prochaines semaines, en suivant les trucs et astuces présentés dans le «Guide d'utilisation de l'arbalète à la chasse du gros gibier», j'espère pouvoir vous aider à mieux utiliser votre arbalète et d'une manière responsable. 

Connaissance de l'arbalète

En examinant des arbalètes lors de tests, nous avons constaté à maintes reprises que des cames n'étaient pas synchronisées, que des tensions du ressort sur la flèche étaient trop grande (ce qui fait basculer vers le haut la pointe de la flèche ainsi que la flèche) et que des vis de la lunette de visée, des branches, des poulies et d'autres composantes étaient desserrées.

Des cordes et leur tranche-fil étaient également usés ou brisés. Cela contribue à diminuer la précision sur plusieurs arbalètes et peut créer un tir erratique. 

Le ressort de rétention peut être brisé ou plié si une mauvaise technique d'étirement est employée. On doit armer l'arbalète par la corde d'allonge vers l'arrière, soit vers les hanches. 

Toutefois, lors de ces tests, nous avons remarqué qu'un écart latéral de 2,5 cm (1 po) dans la prise de la corde d'allonge n'a causé aucune dispersion du groupement des flèches à la cible. Pour atténuer les adhérences et, ainsi, d'obtenir un meilleur groupement, ajoutez un peu de lubrifiant sur le pont. Cela permet une vitesse des flèches plus constante. 

Or, une quantité excessive de lubrifiant peut faire perdre jusqu'à 10 % de a vitesse, changeant ainsi la balistique. Soyez vigilants !

Enfin, lors du tir, restez immobile et regardez la flèche pénétrer dans la zone vitale à travers votre lunette de visée. De cette manière, vous obtiendrez une plus grande précision. 

Dans une prochaine chronique, j'élaborerai sur l'importance de connaître ses flèches. Si la combinaison de flèches et de pointes de chasse n'est pas équilibrée, le point d'impact peut varier de 5 à 30 cm (2 à 12 po) à une distance de 30 mètres. À suivre !

Auteur : Marius Dechamplain

Catégorie : Opinion

Publié le : 2022-08-28 14:52:32