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Des millions de dollars pour l’accès à la pêche: le ministre Dufour réagit

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, a annoncé jeudi dernier un soutien financier de 12 millions $ pour accroître l’accessibilité à la pratique de la pêche pour les amateurs du Québec.

La somme en question sera investie sur trois ans. Près de 9 millions $ iront en aide financière à des partenaires et organismes, dont près de 5 millions $ pour le secteur du saumon.

« Depuis le début de mon mandat comme ministre, j’ai rencontré les organismes de la faune pour savoir ce qui va bien, ce qui ne va pas bien dans le système et où sont les besoins, d’expliquer le ministre lors d’une entrevue qu’il nous accordait. À la suite des rencontres, au cabinet, nous nous sommes mis en mode solution pour savoir à quel niveau on peut intervenir. Armés de la sorte, lorsque nous faisons des représentations budgétaires, nous espérons avoir une oreille attentive au niveau du ministre des Finances. Ainsi, en 2021, nous avons pu attacher un gros montant d’aide financière pour moderniser les pourvoiries et aussi pour aider les zecs du Québec. Pour le budget 2022, nous sommes allés chercher la somme annoncée pour aider à solutionner d’autres problématiques. »

Dans les faits, le montant de 12 millions $ doit servir à la poursuite et la bonification de plusieurs programmes. On peut penser ici au Programme de valorisation, d’aménagement et de restauration des habitats du saumon atlantique, au programme d’aide aux infrastructures pour la pêche au saumon et au Fonds d’aide pour la protection du saumon.

Il faut ajouter à cela le programme d’installation de stations de lavage d’embarcations et de remorques, les programmes de soutien à la diversification de l’offre d’activités sur les sites de pêche hivernale, le déploiement d’une stratégie de communications gouvernementales, et finalement la réalisation de divers projets visant à mettre en valeur et faciliter la pratique de la pêche, tel le déploiement d’outils numériques pour les adeptes de la pêche.

DES PARTENAIRES

Parmi les partenaires du ministère qui sont impliqués dans le dossier, nul doute que la Fédération québécoise pour le saumon atlantique sera heureuse de toucher la grosse part du gâteau.

Pourtant, il n’y a que 10 000 permis de saumon vendus au Québec contre plus de 700 000 pour les autres espèces pêchées sportivement.

« J’entends ce que vous me dites, d’expliquer le ministre. Mais il faut comprendre que la pêche au saumon a une particularité spécifique. Lorsqu’on en parle aux gens, les yeux viennent illuminés. Je crois sincèrement que la FQSA est en mode attractif pour joindre de nouveaux pêcheurs. » Il faut espérer que cela se traduira par une augmentation réelle des pêcheurs de saumon au Québec.

Les autres partenaires du ministère seront impliqués dans ce dossier, qui se veut une mesure d’aide financière qui s’inscrit dans la Stratégie de mise en valeur du patrimoine faunique et naturel 2021-2026. Il s’agit de la Fédération des pourvoiries du Québec, la Fondation de la Faune du Québec et la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs. 

ET LA SUITE

Maintenant, il reste à savoir comment se traduiront sur le terrain pour les adeptes de la pêche toutes ces mesures annoncées.

Dans le dossier de l’accès au plan d’eau, le ministre a rappelé que le dossier des rampes d’accès relève du ministère des Affaires municipales. Il explique que le mandat de son ministère est de protéger les espèces et que c’est pour cette raison qu’il se bat pour faire installer des stations de lavage d’embarcations et de remorques afin d’éviter la pollution et l’implantation d’espèces nuisibles dans les plans d’eau.

Pour ce qui est de la stratégie de communication gouvernementale, il reste encore des données à mettre en place avant d’annoncer le plan final. Il faut espérer que les citoyens pêcheurs pourront obtenir de l’information plus facilement, et surtout simplifiée, pour la pratique de la pêche au Québec.

La pandémie a eu de très belles conséquences pour le milieu naturel du Québec. Comme ils ne pouvaient pas circuler librement et voyager facilement à l’extérieur, bien des Québécoises et des Québécois ont pu découvrir leur Québec et toutes les possibilités que leur offre sa nature généreuse. 

Ils ont découvert les structures d’accueil qui sont à leur disposition avec les pourvoiries, les réserves fauniques, les parcs nationaux et les zecs. Cela a eu un effet direct sur l’économie du milieu et sur celle de plusieurs régions du Québec qui vivent de ces activités reliées à la nature.

Pour le ministre, il devenait plus facile d’avoir une bonne oreille au Conseil du Trésor en tenant compte des retombées économiques engendrées par tout le milieu de la pêche et du plein air.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Opinion

Publié le : 2022-04-14 12:00:29