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Une approche de gestion collaborative plutôt qu'un moratoire

À la suite de la demande de moratoire sur la chasse à l’orignal formulée par les Autochtones dans la réserve de Portneuf, la FédéCP demande à ce que la gestion de l’orignal se fasse équitablement pour les chasseurs autochtones et non autochtones.

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs soutient qu’un moratoire est une mesure de dernier recours, qui risque de créer des tensions entre Autochtones et non-Autochtones, en plus de représenter un pas de géant vers l’arrière dans le processus de gestion rigoureux mis en place par le ministère responsable de la faune dans les années 90. 

Les outils de gestion des populations en place doivent d’abord être bonifiés par la contribution des nations autochtones présentes sur le territoire.

Des processus démocratiques et scientifiques qui ont fait leurs preuves sont en place pour encadrer la chasse sportive sur l’ensemble du territoire québécois ; la population d’orignaux a doublé au cours des 30 dernières années au Québec. 

Après une telle montée, il est probable que la population d’orignaux ait atteint une limite et que les indicateurs montrent une densité de population à la baisse. Les habitats subissent des changements que les chasseurs doivent prendre en compte pour assurer la pérennité de leur activité.

Par exemple, le ralentissement de l’exploitation forestière fait diminuer la quantité de nourriture disponible pour les orignaux, ces derniers profitant plutôt des forêts en régénérescence à la suite des coupes forestières. La FédéCP appuie les nations autochtones dans leur volonté d’agir pour préserver une population d’orignaux en équilibre avec la capacité de support de son habitat.

Solution

Le redressement de la situation devra se faire selon un plan conjoint où tous les acteurs s’entendront sur les moyens de récolter les données scientifiques, sur les indicateurs à prendre en compte et sur les modalités à appliquer pour réglementer la chasse. Pour en arriver là, tous les chasseurs des territoires concernés devront fournir des statistiques de récoltes précises. 

Une situation à éviter

Exclure les chasseurs non autochtones des territoires n’est pas une avenue à prendre. Un précédent a été créé dans la réserve faunique La Vérendrye l’automne dernier, et plus récemment dans la zone 17, où les chasseurs non autochtones n’ont plus de droit de chasse.

Cette façon de procéder fait non seulement porter le blâme aux chasseurs non autochtones pour la baisse d’un cheptel, mais ne consiste pas en une solution de gestion appropriée à long terme. Un partage de la ressource et de la responsabilité est primordial pour assurer la conservation des populations d’orignaux. 

Auteur : Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Catégorie : Opinion

Publié le : 2022-01-18 12:28:42