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Chevreuil: légère augmentation de la récolte en 2020 au Québec

La dernière saison de chasse au chevreuil a été fructueuse au Québec. Les statistiques démontrent une augmentation de la récolte sur le continent.

Malgré les mesures sanitaires qui avaient été mises en place et l’arrivée d’un tout nouveau plan de gestion du cerf de Virginie (chevreuil), les chasseurs ont pu récolter 43 500 chevreuils, ce qui représente une légère augmentation par rapport aux 41 000 de 2019. 

Cette saison, avec les nouvelles mesures mises en place, les chasseurs pouvaient récolter deux chevreuils dans des zones différentes. 

Malgré les appréhensions de plusieurs, il n’y a pas eu l’hécatombe qu’ils anticipaient. 

Le succès de chasse pour un premier chevreuil récolté est de 30 %, un taux comparable aux années antérieures. Il est semblable ou supérieur à celui enregistré dans les provinces et États américains limitrophes du territoire québécois.

Il est aussi très important de savoir que si depuis quelques années le nombre de chasseurs diminuait, la saison 2020 a été marquée par une remontée. 

Au total, 136 413 permis ont été vendus, une augmentation de 7 % comparativement à la saison 2019.

Pour cette première année de l’application du nouveau plan de gestion, il était possible de se procurer un deuxième permis de chasse permettant de récolter un deuxième chevreuil dans une autre zone. Parmi les acheteurs de permis régulier, 21 411 s’en sont procuré un deuxième. 

Au total, 13 % d’entre eux ont réussi. Les deux cerfs ont été récoltés à 80 % dans les régions où les populations sont les plus abondantes.

En ce qui a trait à l’île d’Anticosti, on ne peut pas parler d’une saison normale. Les chasseurs non résidents ne pouvaient pas venir au Québec et sur plusieurs sites, la saison ayant été écourtée ou fermée. 

Malgré tout, la clientèle qui était au rendez-vous a réussi à récolter plus de 4500 chevreuils.

Au total, si l’on veut résumer la situation en chiffres, en 2020, les chasseurs ont récolté, incluant Anticosti, 48 097 bêtes divisées en 13 596 femelles adultes, 29 536 mâles et 4965 veaux. 

En 2019, la récolte totale avait été de 47 600 bêtes, composée de 15 789 femelles, 26 091 mâles et 5720 veaux.

RELÈVE ET NOUVELLES MESURES

À la première édition de la fin de semaine Relève à la chasse, on a dénombré 700 apprentis. Répartis dans l’ensemble des zones de chasse, ces nouveaux adeptes ont récolté un peu plus de 90 chevreuils durant cette période qui leur était spécialement dédiée. Plus de 85 % des participants étaient âgés de 12 à 17 ans.

« Je dois vous avouer que je considère que c’est un bilan positif pour cette première année d‘application du nouveau plan de gestion du cerf de Virginie au Québec », d’expliquer le biologiste responsable du dossier au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. François Lebel.

« Oui, nous avons bousculé plusieurs habitudes de chasse, augmenté le prélèvement, permis des engins de chasse différents, changé des saisons et plus, mais je constate que les chasseurs étaient au rendez-vous. Depuis 2013, on voyait le nombre de chasseurs diminuer pour le chevreuil. Cette saison, il y a eu une augmentation. Cela prouve bien que nous avons répondu aux attentes de plusieurs amateurs. Nous ne sommes pas parfaits, mais le suivi que nous faisons sur cette espèce est l’un des plus rigoureux parmi tous les territoires qui offrent cette chasse. Je tiens aussi à rappeler que le plan de gestion peut être modifié en tout temps, si jamais une mesure devenait inappropriée. »

LES AUTRES GROS GIBIERS

Pour les chasseurs de gros gibiers, l’espèce la plus populaire demeure l’orignal. Un peu plus de 170 000 amateurs se sont procuré un permis, un nombre comparable à celui des années restrictives. Lors de ces années, la chasse de la femelle adulte n’est pas permise. 

Avec plus de 20 000 orignaux prélevés incluant les réserves fauniques, les résultats sont semblables aux années restrictives antérieures. Le total se divise en 2747 femelles adultes, 15 140 mâles adultes et 2144 veaux.

Pour l’ours noir, les chasseurs résidents ont répondu présents avec une augmentation de la vente des permis de 20 %. Le nombre total d’adeptes dépasse les 17 600. Au total, c’est 5700 ours noirs qui ont été récoltés à raison de 84 % par des chasseurs et de 16 % par le piégeage. 

La saison printanière demeure la plus populaire, car 90 % des ours y sont prélevés. Ces résultats sont dans la moyenne des dernières années.

Finalement, pour le dindon sauvage, la saison printanière a attiré le même nombre de chasseurs avec plus de 17 600 permis vendus. La récolte a été de 8600 oiseaux. Un total de 2200 chasseurs ont récolté deux dindons à barbe, des chiffres semblables à ceux de l’an dernier.

Pour une première fois, une chasse automnale du dindon sauvage était permise en 2020. Chaque chasseur était autorisé à récolter un spécimen avec ou sans barbe durant cette période.

Plus de 4600 chasseurs ont réussi à récolter 900 dindons, dont 70 % étaient des femelles.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Opinion

Publié le : 2021-02-28 07:00:23