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Inquiétude à la situation dans la réserve faunique de La Vérendrye

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs s'inquiète du moratoire sur la chasse à l’orignal souhaité par certains membres de la communauté algonquine de Lac Barrière, situé dans la réserve faunique de La Vérendrye.

La Fédération souhaite l’intervention du gouvernement puisque les barrages routiers contreviennent à la loi.

De plus, selon la loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (LCMVF), nul ne peut sciemment faire obstacle à une personne effectuant légalement une activité de chasse, de pêche et de piégeage.

Les chasseurs qui tentent de se rendre à leur site de chasse le font en toute légalité, se dirigeant vers des territoires gérés par la SÉPAQ ou par des pourvoyeurs. Ils ne devraient donc pas faire face aux barrages qui se trouvent actuellement à plusieurs points de jonction avec la route 117.

Il n’est pas justifié de bloquer l’accès aux chasseurs puisque le nombre d’orignaux par 10 km2 a été évalué en début d’année et n’a pas été jugé critique. Un inventaire aérien effectué par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) conjointement avec des représentants de la nation algonquine a permis de situer la densité à 2,06 orignaux aux 10 km2.

Ce nombre est plus bas que le chiffre de 3,2 obtenu lors de l’inventaire de 2008, mais la ressource n’est pas menacée. Tout de même, pour assurer la pérennité de la ressource, le nombre de permis de chasse sportive a été diminué de 30 % et le nombre de permis pour chasser la femelle est passé de 200 à 100.

Toutefois, bien que l’inventaire aérien soit un outil précis pour évaluer la densité d’orignaux, il faudrait aussi connaître le prélèvement annuel effectué par la nation autochtone pour gérer la ressource de façon optimale.

Un autre source de stress

Considérant les ressources disponibles, il est désolant que des chasseurs n’aient pas accès à leur site de chasse. Par ailleurs, en cette période angoissante étant donné la pandémie, les sorties en nature sont une façon pour les chasseurs de se ressourcer et ne devraient pas être une source de stress supplémentaire.

Nous souhaitons vivement que le gouvernement intervienne pour que soient retirés les barrages qui contreviennent à la LCMVF et qui nuisent à la qualité de l’expérience de chasse vécue sur ce territoire.

La Fédération rappelle que ces actions sont portées par certains individus, et que la communauté algonquine de Lac Barrière, ainsi que les autres communautés autochtones, semblent ne pas adhérer à cette méthode.

Auteur : Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Catégorie : Opinion

Publié le : 2020-09-22 14:25:49