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Anticosti à l’UNESCO obtient un autre appui majeur de Québec!

Le projet de Reconnaissance officielle de l’Île d’Anticosti au Patrimoine mondial de l’UNESCO, obtient un appui majeur supplémentaire de Québec, qui accroît son réseau d’aires protégées en commençant par protéger l’île d’Anticosti.

L’exploitation forestière y sera limitée, et les activités de chasse seront supervisées. L’ajout du statut d’aire protégée d’utilisation durable assurera la protection intégrale de l’île d’Anticosti, en plus des autres territoires de l’île qui font déjà l’objet d’une démarche de protection, comme celui du Parc National de l’Île d’Anticosti. 

Selon Québec, ce nouveau statut permettra d’harmoniser des activités économiques durables, le développement social et la protection de la biodiversité.

« Le projet de loi déposé le 14 novembre 2019 démontre à quel point notre gouvernement est déterminé à augmenter rapidement les superficies d’aires protégées sur le territoire québécois, pour atteindre les cibles internationales que le Québec de 2020. Nous souhaitons protéger davantage l’île d’Anticosti, véritable joyau naturel et historique dont le patrimoine géologique et paléontologique recèle une valeur exceptionnelle », a fait savoir le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoît Charrette.

Plus grande protection!

Rappelons qu’en 2010, Québec s’était fixé comme cible de protéger 17 % de son territoire continental comprenant les milieux terrestres et d’eau douce ainsi que 10 % de son milieu marin correspondant à l’estuaire et au golfe du Saint-Laurent avant la fin de 2020.

Or, le réseau d’aires protégées s’étend présentement sur 10,03 % du territoire québécois. La protection des milieux terrestres et d’eau douce couvre 10,68 % du territoire, alors que 1,35 % du milieu marin profite de mesures de protection.

Février 2019 a enclenché le compte-à-rebours pour le maire d’Anticosti à Port-Menier, John Pineault, dans le processus menant à la Reconnaissance officielle de l’Île d’Anticosti au Patrimoine mondial de l’UNESCO, pour en assurer la protection totale, sans retour et jusqu’à la fin des temps de la plus grande île du Saint-Laurent.

Depuis bientôt un an, l’équipe du maire Pineault converge vers la date limite du 1er février 2021 pour remettre le dossier de de protection et de reconnaissance d’Anticosti à l’UNESCO.

150 représentants invités

En décembre 2018, Parcs Canada avait invité 150 représentants des huit sites retenus par Ottawa, inscrits sur la « liste indicative des sites du patrimoine mondial au Canada.

« Parcs Canada nous a demandés de présenter notre dossier. Après, les gens de Parcs Canada ont dit  : « Voici à quoi ressemble un véritable dossier au patrimoine mondial à l’UNESCO. Ce dossier est tellement avancé que nous accordons à l’équipe d’Anticosti, le privilège d’être les premiers des 11 groupes représentés par le Canada à l’UNESCO, à présenter sa demande avec la date du 1er février 2021. Une première pour Parcs Canada qui a fait ce grand honneur à mon équipe. Des spécialistes consultés en Angleterre et aux États-Unis confirment que ce qu’on avance est totalement vrai, mais qu’on peut aller encore plus loin, car Anticosti dépasse tous les sites fossilifères de 445 millions d’années connus dans le monde », nous a fait savoir fièrement le maire John Pineault. 

Rappelons qu’à la mi-août 2018, l’ex-gouvernement libéral de Philippe Couillard devait créer trois nouvelles réserves de biodiversité, portant la superficie protégée de l’île de 7 % à 22 %.

Un an plus tôt, en juillet 2017, Québec a mis fin à toute possibilité de travaux de recherche et d’exploitation d’hydrocarbures sur l’île d’Anticosti.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Opinion

Publié le : 2019-11-17 09:31:45