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La FédéCP critique les modifications du Règlement sur les oiseaux migrateurs

La FédéCP invite les chasseurs à faire parvenir leurs commentaires au Service canadien de la faune (SCF) afin d’éviter une complexification des règlements encadrant la chasse à la sauvagine.

À la suite de la parution d’une proposition de modification au Règlement sur les oiseaux migrateurs (p.2271), la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs souhaite que les gens concernés peuvent se baser sur la lettre transcrite ci-après, et l’envoyer au SCF. Cette lettre résume les principaux commentaires émis par la FédéCP.

La proposition de modification au règlement qui encadre la chasse aux oiseaux migrateurs a été publiée le 1er juin dernier dans la Gazette du Canada.

Selon le SCF, cette modernisation a notamment comme objet d’accroître la clarté et de faciliter l’interprétation du Règlement et d’améliorer la capacité de gérer efficacement les oiseaux migrateurs.

La FédéCP constate cependant dans cette proposition une complexification à plusieurs égards, alors que les populations sont pourtant en bonne condition et qu’un allègement global des règles devrait être priorisé afin d’éviter un désintéressement généralisé des chasseurs.

Une époque charnière pour la pérennité de la chasse

Nous en sommes à une époque charnière quant à la pérennité de la chasse à la sauvagine et nous avons l’impression que certaines des modifications proposées visent plutôt à augmenter la mise à l’amende des chasseurs qu’à favoriser réellement la conservation des espèces et des habitats.

Bien que plusieurs modifications correspondent aux demandes formulées par les chasseurs d’oiseaux migrateurs au cours des dernières années, tels que ceux sur la possession temporaire d’oiseaux migrateurs morts, blessés ou vivants, la prolongation de la période de validité du permis de chasse, ou l’ouverture au don d’oiseaux aux œuvres de bienfaisance, plusieurs apparaissent inadéquates et inutilement contraignantes.

On peut mentionner ici l’obligation de conserver une aile ou la tête des oiseaux non préparés, une mesure allant à l’encontre des notions de salubrité, ou l’obligation d’étiquetage, une pratique des plus rébarbatives et susceptible de faire décrocher les chasseurs.

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Lettre type à faire parvenir au Service canadien de la faune

(Copiez le contenu dans un courriel adressé à Caroline Ladanowski : ec.reglementsfaune-wildliferegulations.ec@canada.ca)

Madame,

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) a récemment formulé des commentaires au sujet du projet de modification du Règlement sur les oiseaux migrateurs (ROM) paru dans la Gazette du Canada le premier juin. Ces commentaires ont notamment été énoncés après consultation auprès de ses membres dont je fais partie.

Je vous transmets donc cette lettre afin de vous indiquer que je partage les inquiétudes de la FédéCP et que je soutiens les commentaires qu’elle vous a transmis. Les populations d’oiseaux migrateurs considérées comme gibier sont en bonne santé et le nombre de chasseurs peine à se maintenir de sorte qu’un allègement global des règles devrait être priorisé afin d’éviter un désintéressement généralisé des chasseurs. La situation m’apparaît critique et je souhaite avant tout qu’on travaille à maintenir le dynamisme de la chasse aux oiseaux migrateurs, autant pour son impact économique que pour son utilité comme outil de gestion. Elle permet en effet de contrôler les conséquences relatives à la surabondance de certaines espèces, tant en regard de la propagation de maladies que des pertes qu’ils peuvent causer aux agriculteurs.

L’ouverture du Règlement au don d’oiseaux migrateurs, particulièrement dans le cadre d’activités de bienfaisance, telles que des soupers bénéfice ou des banques alimentaires, est cependant très appréciée. Toutefois, cette nouvelle règle « d’acceptation » du nouveau propriétaire est une notion qui sera difficile à démontrer.

Bref, je ne suis donc pas à l’aise de constater une complexification à plusieurs égards alors qu’il n’y a pas de problème de conservation des espèces. J’ai nettement l’impression que les modifications proposées le sont davantage pour augmenter la mise à l’amende des chasseurs que pour favoriser réellement la conservation des espèces et des habitats. Je peux par exemple mentionner l’interdiction d’utilisation d’imitation d’aliments, l’interdiction de la vente ou de l’échange de plumes à des fins ornementales ou de chapellerie et l’obligation d’étiquetage comme des éléments inutilement contraignants. Environnement Canada doit faire confiance aux chasseurs et aux chasseuses et plutôt développer des campagnes d’éducation s’il souhaite améliorer certains aspects liés à la conservation des espèces.

Salutations distinguées,

Nom

Ville et code postal

Auteur : Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Catégorie : Opinion

Publié le : 2019-07-26 12:00:46