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L’heure est aux préparatifs pour les pêcheurs du Québec

En jetant un coup d’œil à l’extérieur, comme la plupart d’entre nous, je constate que les traces laissées par cet hiver difficile que nous venons de vivre, sont encore bien visibles.

Même si ça peut paraître difficile à croire, oui, il y aura bel et bien une saison de pêche!

Présentement, l’état du dégel n’est pas uniforme au Québec. Pendant que dans l’est, l’hiver s’accroche avec ses bancs de neige énormes, à partir du centre en allant vers l’ouest, les choses sont bien différentes. Certains indices fournis par la nature peuvent nous donner de l’espoir.

Personnellement, je me fie toujours au chenail du fleuve, du côté nord de l’île d’Orléans, en face de la Côte-de-Beaupré. Il n’y a pas de navigation en hiver.

Lorsque ce dernier se libère de ses glaces de façon importante, comme c’est le cas présentement, cela signifie que nous prenons le bon bord, comme le veut l’expression populaire.

Un autre élément à surveiller, c’est le volume de la Chute Montmorency. Lorsqu’elle commence à grossir de façon importante, c’est le signal que le dégel est commencé plus haut dans les montagnes.

Pour continuer de rêver à la prochaine saison de pêche, quoi de mieux que de préparer ses équipements.

LE GRAND MÉNAGE

Première chose à faire, la tournée de son coffre à pêche. Il faut nettoyer ses leurres, faire un inventaire de ce qu’il contient afin de savoir ce qui pourrait manquer pour le début de la saison.

Pour les leurres avec trépieds, comme certaines cuillères et les poissons-nageurs, il faut vérifier l’état de ces derniers et les changer si on a un doute. Ne pas le faire pourrait nous faire perdre le fameux poisson-trophée que l’on attendait.

Pour les moulinets, il est préférable de changer le monofilament parce qu’après plusieurs mois enroulé sur la bobine, il perd de ses capacités, devenant même difficile à sortir lorsque vous faites vos lancers. Il aurait aussi tendance à s’emmêler plus facilement.

Ouvrir vos moulinets pour vérifier l’état des composantes et huiler certaines qui en ont besoin, n’est pas une mauvaise idée. Pour les cannes à pêche, il faut bien vérifier la poignée où on attache le moulinet et l’état des anneaux qui transportent la ligne. Avec le temps, certains peuvent s’user au point de couper la ligne.

Pour les moulinets à moucher, il est préférable de les démonter et d’huiler les parties mobiles. Vous devez vérifier la soie qui peut s’endommager au soleil et avec les différents produits antimoustiques que nous utilisons tous. Il est préférable de la changer.

Si vous décidez de ne pas le faire, prenez bien le temps de la nettoyer. Il existe d’excellents produits sur le marché. Pour la canne, une bonne vérification des composantes et des anneaux qui transportent la soie s’impose.

GARE AUX RUMEURS

Normalement, selon les experts de la météo, le printemps devrait commencer à s’installer à compter de la fin de la semaine prochaine. Il faut espérer qu’enfin, ce sera vrai.

Oui, il faut de la chaleur mais aussi des grandes pluies printanières qui servent à démolir la carapace que l’on retrouve en surface de la neige. Elles permettent aussi d’augmenter le poids de la glace qui recouvre les glaces des lacs, la rendant plus friable.

Les grands vents seront aussi nécessaires pour brasser les glaces qui recouvrent les plans d’eau. Il faut espérer que le cocktail nécessaire pour éliminer définitivement l’hiver se mettra en place, afin de pouvoir avoir accès aux territoires de pêche.

Avant de vous aventurer sur un territoire de pêche, prenez le temps de vous informer auprès des gestionnaires de zecs, de pourvoiries, de réserves fauniques ou de parcs nationaux. Il ne faut pas se fier aux rumeurs. Ils sont sur le terrain. C’est votre meilleure source d’informations.

L’attente que nous vivons depuis des mois va finir par prendre fin.

Reproduction autorisée par Julien Cabana de sa chronique parue le mercredi 10 avril 2019 dans le Journal de Québec.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Opinion

Publié le : 2019-04-11 12:31:33