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Registre québécois des armes à feu: les femmes prennent position

Le collectif « Tous contre un registre québécois des armes à feu » a tenu samedi une rencontre présidée par Jessie Mc Nicoll réunissant des femmes qui souhaitent s’impliquer dans la lutte contre le registre québécois des armes à feu.

En tout, 19 femmes ont participé à cette réunion, en provenance de plusieurs régions, notamment Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Bas-St-Laurent, Laurentides et Saguenay-Lac-St-Jean.

Ces femmes étaient chasseuses, tireuses sportives, entrepreneures des domaines de la chasse et du plein air, une ex-policière, une femme entourée de chasseurs et qui a cuisiné beaucoup de viande de bois dans sa vie et même une femme sans lien avec les armes à feu, qui s’est sentie interpellée par ce qu’elle considère être une atteinte aux droits et libertés.

Malgré que le quart des chasseurs soient en fait des chasseuses, très peu de femmes contre le registre s’étaient avancées dans l’espace public jusqu’ici.

La promotion du registre est principalement faite par des femmes, au nom des femmes. Il en est ressorti un sentiment à l'effet que les mouvements féministes, qui parlent au nom des femmes comme s’il s’agissait d’un bloc monolithique, étaient à l’origine d’une pression sur les femmes contre le registre afin qu'elles ne prennent pas la parole.

Alors qu’on cherche la parité hommes-femmes dans tous les domaines, elles ont l’impression que c’est le contraire qui se produit en matière d’armes à feu.

Également, certaines femmes ont manifesté un vif intérêt à participer à la lutte contre le registre, tout en étant freinées par la crainte de l’intimidation trop souvent inhérente à la prise de position un peu plus controversée sur les médias sociaux.

S’impliquer pour renverser cette tendance

Pourtant, les participantes sont unanimes à l’effet que la forte présence médiatique de femmes dans le camp pro-registre place ses opposants en situation difficile lorsque des visages masculins tentent de faire valoir son inefficacité. Elles souhaitent s’impliquer pour renverser cette tendance.

La perception faisant office de réalité dans l’opinion publique, l’image des gens contre le registre en est devenue une de machos insensibles, qui n’accordent aucune valeur à la vie, ce que dénonçaient avec émotion les participantes.

À l’occasion du Salon plein air, chasse, pêche et camping qui se tient au Centre de foires d’ExpoCité à Québec, l’ensemble des participantes tenait à réitérer son opposition ferme à cette loi qu’elles considèrent injuste et inapplicable. Elles ont discuté de nouvelles stratégies de lutte contre le registre québécois des armes à feu où elles occuperaient une place plus visible.

Elles ont notamment prévu de créer une page Facebook et un compte Twitter de Femmes contre le registre , afin de pouvoir prendre place dans le débat sans pour autant exposer leur famille et elles-mêmes à de la cyberintimidation.

Ces nouveaux canaux permettront de faire entendre des voix, des points de vue féminins contre le registre. Une des participantes étant une scientifique, elle se donne comme mandat de débusquer et de vulgariser les nombreuses tromperies statistiques utilisées pour faire valoir le registre.

Valoriser l'éducation en matière d'armes à feu

Elles prévoient également valoriser l'éducation en matière d'armes à feu. Elles souhaitent faire mieux connaître les moyens de contrôle de l’accès aux armes à feu sont déjà en place sous la Loi canadienne sur les armes à feu, qui couvre à la fois la possession, l’acquisition, le transport et l’entreposage des armes.

Les tragédies récentes au Canada relèvent de l’application de celle-ci et toutes s’entendent pour affirmer qu’aucun registre n’a ou n’aurait pu empêcher celles-ci.

Les participantes ont démontré une volonté claire d’augmenter la présence, les propos, la visibilité des femmes dans ce débat. Elles ont même convenu de tenir une autre réunion par téléconférence, afin de faciliter l’implication des femmes de toutes les régions et de multiplier les stratégies qu’elles utiliseront pour faire valoir leur point.

Le message est univoque: tous les participants demandent à la Ministre de la sécurité publique et au Premier Ministre d’écouter les électeurs des régions et les quelque 200 municipalités qui ont et qui continuent d’adopter des résolutions demandant l’abolition immédiate de la Loi 64.

Le seul assouplissement envisageable est l’abolition pure et simple de la Loi 64.

Auteur : Tous contre un registre québécois des armes à feu

Catégorie : Opinion

Publié le : 2019-03-18 13:41:56