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Le ministre Luc Blanchette fait à sa tête pour les non-résidents

Bien que la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) soit d’accord avec l’encadrement des chasseurs non résidents qui ne sont pas accompagnés par un Québécois, elle comptait sur l’adoucissement de la réglementation.

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, anéantit toutefois les espoirs en refusant d’ajuster la réglementation qu’il avait d’abord changée alors que le plan de gestion de l’orignal n’était pas en consultation.

Rappelons que le ministre avait annoncé le 20 mars dernier que tout chasseur non résident devrait dorénavant utiliser les services d’une pourvoirie à droits exclusifs, d’une réserve faunique ou d’une zone d’exploitation contrôlée (zec) pour venir chasser l’orignal chez nous.

La Fédération avait alors exprimé son désaccord en établissant que cette mesure allait servir quelques entreprises, tout en pénalisant les groupes de chasseurs québécois qui chassent avec des non-résidents sur des territoires libres et privés.

Le ministre avait alors démontré une ouverture à la discussion, raison pour laquelle la Fédération avait cessé les sorties publiques dans l’attente d’une négociation avec le ministre.

Ce dernier a toutefois déçu encore une fois la communauté des chasseurs et refusant d’entendre leurs arguments. Sa stratégie lui a permis de gagner du temps. Tout changement potentiel est donc repoussé à la saison de chasse de l’an prochain.

Un rappel de nos arguments

Faisons un rappel des arguments apportés par la Fédération au sujet de la nouvelle réglementation.

  • La plupart des pourvoiries opèrent déjà au maximum de leur capacité. D’autant plus que les pourvoyeurs qui ne se trouvent pas en territoire structuré, c’est-à-dire les pourvoyeurs à droits non exclusifs et ceux qui opèrent sur des terres privées, sont exclus de la mesure. Le ministre utiliserait-il ses pouvoirs réglementaires pour aider quelques entreprises ?
  • Plusieurs non-résidents qui chassaient en territoire libre et privé refuseront de payer plus cher pour aller en pourvoirie.
  • Les chasseurs québécois qui chassaient avec leurs amis non résidents seront pénalisés ; ces non-résidents qui chassaient sur des terres publiques cesseront de venir chasser chez nous. Cela ne changera rien, globalement, à la disponibilité du territoire pour les Québécois, mais privera des citoyens du plaisir qu’ils avaient de partager de bons moments avec des amis non-résidents.
  • La baisse du nombre de chasseurs non résidents diminuera également l’apport économique d’argent frais provenant de l’étranger.

Bref, la FédéCP encaisse une nouvelle déception par rapport au ministre Blanchette qui, en plus de refuser d’entendre des arguments logiques, le fait après avoir laissé sous-entendre qu’il était prêt à discuter et à apporter des changements.

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (www.fedecp.com) est un organisme sans but lucratif fondé en 1946 qui représente 125 000 membres.

Sa mission est de représenter et de défendre les intérêts des chasseurs et pêcheurs du Québec, de contribuer à l’éducation sur les pratiques sécuritaires et de participer activement à la conservation et à la mise en valeur de la faune afin d’assurer la pérennité des ressources et la perpétuation de la chasse et de la pêche comme activités traditionnelles, patrimoniales et récréatives. 

Auteur : Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Catégorie : Opinion

Publié le : 2018-08-22 07:00:43