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Pour connaître du succès ce printemps à la pêche

Malgré un printemps très tardif alors que plusieurs lacs ont calé une à deux semaines plus tard qu’à l’habitude, selon le guide professionnel Bruno Morency, il est possible de connaître du succès en respectant certaines règles.

« Très honnêtement, l’eau est très très froide. On parle de températures entre 36 et 41 degrés, affirme Morency. La zone de confort de la truite grise se situe entre 45 et 55 degrés alors que pour la truite mouchetée, elle tourne autour de 58 degrés. Il faut donc trouver sur le lac les zones où l’eau est plus chaude, là où les prédateurs seront en chasse. »

Comme les lacs sont beaucoup plus haut que la normale, les zones près de rives deviennent de véritables garde-manger.

« Les prédateurs les choisissent comme un peu leur frigo pour trouver de la nourriture à volonté avec les insectes qui tombent des arbres, par exemple. Il faut réussir à trouver dans ces bandes les sites où l’eau est plus chaude. Elles ne seront pas visibles souvent pour nous, mais par instinct, les poissons savent où elles sont. L’utilisation d’un sonar qui donnera la température de l’eau en surface peut alors devenir un atout important. »

Il faut ajouter à cela les cartes bathymétriques qui peuvent s’avérer un outil très utile. Cette saison, la Sépaq a instauré un système qui vous permet de vous procurer les cartes en question, pour 500 des lacs disponibles dans le réseau.

LA STRATÉGIE

Un autre élément qui entre en ligne de compte, c’est le vent qui, lorsqu’il porte toujours du même côté du lac, transportera la nourriture que les poissons recherchent.

Une fois que vous avez trouvé votre zone, il faut user de tactiques pour attirer les poissons vers vos appâts.

« Les eaux sont hautes et très brouillées, sales, ce qui empêche souvent le poisson de voir votre leurre. Il faut donc travailler avec un autre sens important chez le poisson, son ouïe. En utilisant des leurres qui font du bruit, vous allez attirer son attention. L’odeur que vous allez ajouter à vos leurres lui permettra de vous localiser grâce à son odorat. Il faut travailler ainsi dans l’eau sale. »

Notre expert conseille aussi d’adapter la vitesse de l’embarcation selon le leurre utilisé. « Une cuillère ondulante travaillera très bien à basse vitesse alors que le poisson nageur en a besoin de plus pour agir de la bonne façon. Je suggère toujours de faire des changements de vitesse et de direction afin d’imiter une proie qui se sauve des prédateurs. »

LES COULEURS

Sur le marché, il y a de nombreux leurres d’à peu près toutes les couleurs, de quoi en perdre son latin.

« Au printemps, en eau trouble, lorsque le soleil frappe, je dirais qu’il est mieux d’utiliser en surface des couleurs très vives comme la chartreuse, l’orange, le blanc, les couleurs holographiques, tout ce qui peut créer un contraste pour attirer le prédateur. Si on pêche en profondeur, là où c’est toujours la nuit, des couleurs comme le bleu, le mauve, le blanc Glow in the dark et même le noir, vont demeurer visibles pour les prédateurs. »

En terminant, Morency a tenu à rappeler aux pêcheurs qu’il y a des endroits à ne jamais négliger sur un lac.

« Toutes les pointes sont des postes de chasse. Également, tous les sites d’affluents du lac sont importants, si minimes soient-ils, parce qu’ils apportent oxygène et nourriture, deux éléments que les poissons recherchent toujours au printemps. »

Reproduction autorisée par Julien Cabana de sa chronique parue ce mercredi 16 mai 2018 dans le Journal de Québec

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Opinion

Publié le : 2018-05-17 15:12:15