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Autre dérive du ministre Blanchette dans la gestion des ressources fauniques

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs est extrêmement inquiète de l’attitude du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette.

Ce derner opère des modifications réglementaires ayant des conséquences sur l’accès aux ressources fauniques sans consulter ni même aviser la population.

M. Blanchette a procédé à la publication surprise d’une nouvelle règle qui fait en sorte qu’il faudra obligatoirement passer par une pourvoirie pour pêcher le saumon dans les zones 23 et 24.

À des fins politiques, le ministre procède à des changements qui handicaperont définitivement l’accessibilité aux ressources fauniques pour l’ensemble de la population. Il entrave ainsi le dynamisme du secteur des activités de prélèvement et leur impact comme moteur économique pour l’ensemble du Québec.

Les questions qui se posent : pourquoi interdire aux citoyens de profiter d’une ressource faunique qui leur appartient, sur des territoires auxquels il leur est permis d’accéder ? Pourquoi adopter un règlement à cette fin sans consulter les partenaires de la Table nationale de la faune ?

 Le ministre a adopté un règlement sans jamais en discuter avec les partenaires fauniques : ni lors des consultations entourant le plan de gestion du saumon atlantique, ni en s’adressant à la Table nationale de la faune (TNF), un regroupement des principaux intervenants du secteur, constitué en vertu de la loi.

Pourtant, le secteur de la chasse et de la pêche était autrefois reconnu pour l’étroite collaboration qu’il y avait entre le ministre responsable de la faune et les adeptes de chasse et de pêche, notamment grâce à la TNF.

S'assurer de la mise en valeur harmonieuse de la faune

Il était d’usage pour le ministre d’utiliser la TNF afin de s’assurer de la mise en valeur harmonieuse de la faune tout en permettant aux membres partenaires d’accomplir leur mission.

Elle lui permettait en outre de procéder à des consultations au sujet de tous les dossiers d’intérêt. Dans le cas présent, un ministre réellement soucieux de développement harmonieux du secteur aurait profité de la TNF pour s’assurer de la pertinence de modifier la réglementation ou, à tout le moins, pour discuter de ses intentions.

Cette étape qu’il a évitée aurait permis à la FédéCP de consulter ses réseaux à ce sujet.

L’utilisation adéquate de la TNF offre au ministre une opportunité sans égal d’échanger avec ses clientèles dans un cadre démocratique. En sortant de ce cadre, le ministre oblige les intervenants touchés à utiliser les médias comme voie de communication.

Le détachement et l’indifférence dont fait preuve le ministre Blanchette à l’égard des clientèles dans ses orientations de gestion sont inquiétants ; à la veille de l’arrivée d’importants nouveaux plans de gestion, le gouvernement nous annonce-t-il que la gestion de la faune se fera dorénavant de façon discrétionnaire et que les ressources fauniques seront utilisées comme monnaie d’échange pour faire avancer des dossiers politiques ?

Jamais la FédéCP n’acceptera une telle attitude. La faune est un bien collectif et sa mise en valeur doit tenir compte des attentes de l’ensemble de tous les citoyens en vertu d’échanges démocratiques, et tenant compte de tous les points de vue.

À propos de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs est un organisme sans but lucratif qui représente 125 000 membres. Depuis 1946, sa mission est de contribuer, dans le respect de la faune et de ses habitats, à la gestion, au développement et à la perpétuation de la chasse et de la pêche comme activités traditionnelles, patrimoniales et sportives.

Consultez notre site Web au www.fedecp.com

 

Auteur : Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Catégorie : Opinion

Publié le : 2018-04-08 08:06:11